En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Il n'y a aucune personne à qui je fasse confiance a priori; cela dépend de la personne qui peut être le maire, ou l'évêque, ou un président d'association ou ... Il faut qu'il ait des idées proches des miennes pour prétendre à me représenter.
En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Oui
Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?
C'est selon le domaine: par exemple, en matière sociale, les associations reconnues d'utilité publique qui œuvrent dans ce domaine. Leurs représentants devraient être impliqués, au même niveau de responsabilité, que les représentants de l'Etat dans les décisions à prendre dans leur domaine, et pas seulement consultés (quand ils le sont).
Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Pouvoir faire cesser leur pouvoir de représentation quand leurs idées mettent en danger la collectivité qu'ils représentent (élection à l'envers!). Qu'ils sachent que leur mandat peut être révoqué.
Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une mauvaise chose
Pourquoi ?
La qualité de la représentation n'est déjà pas garantie. Si cette représentation est trop fragmentée, elle perd encore plus en qualité par déformation de l'information à chaque passage, oreille après oreille.
Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Cette question est biaisée, car la réponse est évidemment l'instauration d'une dose de proportionnelle, en négligeant l'intérêt de la bonne stabilité politique procurée par le scrutin majoritaire.
Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Oui
Si oui, lesquels ?
Dans les communes, il ne sert à rien d'avoir des conseils pléthoriques dont une bonne partie des conseillers ne sert à rien. Aujourd'hui, dans un conseil à 29, en général, il y a 21 ou 22 conseillers de la majorité et 7 ou 8 de l'opposition. Il serait plus raisonnable d'avoir 14 ou 15 ""majoritaires"" et 7 ou 8 ""opposants"". Quant aux députés et sénateurs, il n'y a pas un besoin flagrant d'en réduire le nombre. Par contre les conseillers départementaux sont bien trop nombreux.
Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
Il faut rendre le vote obligatoire comme en Belgique par exemple.
Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Oui
Si oui, de quelle manière ?
En tenir plus compte pour déterminer ceux qui peuvent être présents au deuxième tour (au moins 15% des inscrits). En tenir compte pour déterminer les seuils de remboursement des frais de campagne ou réduire ces remboursements en en déduisant une part correspondant au taux de vote blanc. En tenir compte au deuxième tour, en ne déclarant élu que le candidat ayant obtenu le plus de voix, avec au moins 33% des inscrits. En cas d'échec, on revote! C'est aussi une contrepartie à l'obligation de voter.
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Mettre en place un référendum d'initiative citoyenne dans les communes ou les communautés de commune. Et, si l'expérience montre son utilité, l'étendre aux départements puis aux régions.
Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Non
Si oui, comment ?
En donnant, comme dit plus haut, plus de pouvoir de décisions à des organisations et à des associations reconnues. Et en favorisant les référendums locaux.
Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
Les avis de la Cour des Comptes doivent être publiés comme aujourd'hui, mais le gouvernement doit obligatoirement y apporter une réponse qui sera elle aussi publiée. Le Parlement doit être consulté sur les avis de la CdC et sur les réponses apportées.
Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
?
Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui
Si oui, comment ?
Je ne sais pas à quoi sert le CESE; faut-il conserver une telle instance aussi mal connue.
Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
Appliquer la loi de 1905 et la faire appliquer à l'identique pour toutes les religions. Aujourd'hui, certains musulmans voudraient que l'islam soit considéré en France comme il l'est en Arabie Saoudite ou en Iran, ce qui est contraire à la loi française.
Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
Rétablir l'éducation civique à l'école, depuis le CP jusqu'au lycée, mais il faudra au moins une génération pour que cela porte ses fruits. Raison de plus pour ne pas tarder
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
Faire prendre en compte dès le plus jeune age, à l'école en particulier (via l'instruction civique) le fait que nous sommes tous engagés dans la société et que nous devons contribuer à la faire grandir.
Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
La liberté de chacun s'arrête là où commence celle de l'autre. Le respect de l'autre est une base fondamentale de la vie en société. La Loi doit être faite dans cet esprit.
Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
Que l'Etat et son administration appliquent à chaque instant les préceptes ci-dessus.
Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?
La Loi est pratiquement toujours coercitive et punisseuse. Il n'y a pas assez de gratifications. Il ne s'agit pas de donner la Légion d'Honneur ou l'Ordre du Mérite National à tout va. Il y a le système du casier judiciaire et celui du permis à points. Créons une boîte à bons points alimentée par des décisions d'élus, de juges, etc.. On en fera ce qu'on voudra: cartes de priorités, remise d'impôts, ou ???
Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
Le non respect des règles élémentaires comme fumer n'importe où, faire trop de bruit, bousculer, l'impolitesse, ....
Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
Appliquer la tolérance zéro et le faire savoir. Mieux éduquer à la vie en société dés le plus jeune age; c'est le rôle des parents certes (qui n'en sont pas tous capables, voire même, pire, qui sont destructeurs de la société), mais l'Education Nationale qui doit compléter, recadrer, expliquer, convaincre. Ce rôle s'est perdu depuis 1968; il semble qu'une nouvelle volonté politique le fasse revenir. Il faut tenir et continuer.
Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?
Montrer l'exemple d'abord. Ne pas tolérer d'écart dans sa propre famille.
Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Oui
Si oui, lesquelles ?
Avoir un comportement digne de ces allocations. Pénalités en cas d'écarts. Par exemple, la suppression totale ou partielle des allocations familiales en cas de comportement déviant d'un enfant doit responsabiliser les parents. Je ne crois pas que des contreparties via un travail d'intérêt collectif soient acceptables. Les TIC doivent rester une punition. La loi doit permettre à ceux qui décident en son nom de donner une allocation quelconque, de la réduire si les conditions d'attribution ne sont pas respectées.
Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
Il y a trop d'immigration subie. Les politiques menées depuis des lustres par certains états qui choisissent quel immigrant est admis à rester sur leur territoire, et à quelles conditions, méritent d'être analysées et comparées entre elles pour redéfinir notre politique migratoire.
En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Oui, mais faut-il parler d'objectifs si nous ne mettons pas en place une immigration choisie. Sinon, on continuera à parler de limites qui ne seront jamais respectées.
Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Aider le développement des pays d'où viennent les migrants économiques. Harmoniser au mieux les politiques migratoires des pays européens (ce n'est pas gagné!)
Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Certains lobbies ont le vent en poupe et font prendre des décisions qui à long terme ne sont pas forcément les meilleures. Par exemple: l'écologie politique versus l'énergie nucléaire. Le pouvoir d'information est dans les mains d'une profession: les journalistes qui font ce qu'ils veulent de cette information en bien et en mal. Le développement de l'information type Facebook Twitter est un contre-pouvoir non pilotable et dangereux. Il faut, par l'éducation, redonner du sens critique au citoyen pour qu'il ne se fasse plus berner.
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