Intégralité de la contribution intitulée "Immigration, intégration et Afrique"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Démocratie et citoyenneté le 3 mars 2019 à Champigny en Rochereau .

Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
Louis Caudron 3 mars 2019 17 route de la lande 86170 Avanton louiscaudron@aol.com Monsieur le Président, Contrairement à l’avis de certains beaux esprits, vous avez mis le thème de l’immigration au menu du grand débat. Dans ce domaine, il faut regarder les réalités et j’approuve votre décision. En réponse à vos interrogations sur le « respect par tous la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République » et sur la fixation « d’objectifs annuels définis par le Parlement » en matière d’immigration, je vous adresse deux propositions concernant la lutte contre les dérives communautaires et les orientations de notre politique d’aide au développement de l’Afrique. L’immigration peut être positive quand il s’agit de personnes bien formées qui trouvent un emploi. Elle est négative quand il s’agit de femmes et d’enfants qui viennent bénéficier des prestations sociales ou de travailleurs qui n’ont pas d’emploi et accroissent le chômage. Depuis plusieurs décennies, la France ne demande plus aux immigrés de « s’assimiler », mais simplement de « s’intégrer » en respectant les lois de la République. Beaucoup de français le regrettent et sont hostiles à l’immigration. Ce problème est aggravé par le fait qu’une bonne partie de ces immigrés sont musulmans et que l’Islam est une religion différente des religions chrétiennes qui ont façonné la France. Ce n’est pas être islamophobe ou raciste que de constater que beaucoup de musulmans n’admettent pas la laïcité, considèrent que la loi de leur Dieu est plus importante que la loi civile et refusent l’égalité des hommes et des femmes. Le pays phare de l’Islam, l’Arabie Saoudite, est, pour la grande majorité des Français, le pays le plus arriéré du monde sur le plan des mœurs. Une partie des Français refusent qu’une partie des musulmans de France, certes minoritaire, mais très visible, veuillent vivre leur religion en France comme dans les pays officiellement musulmans. Avec l’appui d’une certaine gauche, certains musulmans demandent des adaptations à la société française. Des femmes musulmanes ont été incitées à porter le voile musulman en toute occasion, ce qui a amené le législateur français à interdire le voile à l’école et la burka sur la voie publique. Des demandes de menu halal dans les cantines et d’horaires réservés aux femmes dans les piscines ont été formulées et parfois acceptées par certaines municipalités. Des musulmans ont souhaité limiter la liberté d’expression et faire interdire les caricatures du prophète. Dans les abattoirs, l’abattage rituel conduit à égorger des animaux sans les étourdir au préalable. Des imams ont considéré que la polygamie devait être permise, puisque les Français s’autorisent à avoir des maîtresses. Dans certaines entreprises, des musulmans ont refusé d’être sous les ordres d’une femme ou d’utiliser un équipement précédemment servi par une femme. Dans les hôpitaux, des maris ont refusé que leur femme soit soignée par un homme. Ces dérives sont inacceptables et nourrissent les préventions de ceux qui clament « on est chez nous ». Pour lutter contre les dérives communautaristes de certains musulmans, notamment des salafistes, le moyen le plus efficace est la mobilisation de la grande majorité des musulmans français : c’est l’autorité la plus crédible pour corriger les pratiques contraires à nos traditions républicaines. Malheureusement cette majorité ne sait pas s’exprimer. Dans l’islam sunnite présent en France, il n’y a pas de hiérarchie religieuse et chaque fidèle est en relation directe avec son Dieu. Plusieurs Ministres de l’Intérieur ont essayé sans succès de susciter une instance vraiment représentative des musulmans de France. L’actuel Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) est miné par les rivalités entre les pays d’origine des imams (Algérie, Maroc, Turquie, etc..) et n’est pas considéré comme représentatif par la majorité des musulmans. Ses recommandations sont ignorées. Pour toucher la majorité silencieuse, il vaut mieux, comme pour les gilets jaunes ou pour le grand débat, utiliser les réseaux sociaux. Il y a en France environ 6000 responsables musulmans : imams, présidents d’associations de gestions des mosquées, présidents d’associations musulmanes de formation ou d’entraide. Ils ont une grande influence sur leurs coreligionnaires. Il faut engager avec eux un grand débat sur les sujets qui fâchent comme l’égalité entre les hommes et les femmes, la liberté d’expression ou l’abattage rituel. Ce sont eux qui auront le plus d’autorité morale pour condamner les pratiques de la minorité de musulmans qui choquent les Français. Pour l’avenir, il faut certainement essayer de mieux contrôler l’immigration et je souscris à la fixation d’objectifs annuels définis par le Parlement tels que vous l’envisagez dans votre lettre aux Français. Cela ne résoudra pas le problème que va nous poser la pression migratoire en provenance de l’Afrique. On nous annonce 2,5 milliards d’habitants en Afrique, en 2050, notamment parce que, dans la région sahélienne, les femmes ont toujours en moyenne 5 à 6 enfants au cours de leur vie. Ces enfants vont arriver peu formés sur un marché du travail tout à fait insuffisant. Souvent, ils n’auront le choix qu’entre des petits boulots, le djihadisme ou l’émigration. Beaucoup de responsables politiques espèrent diminuer la pression migratoire en prônant un « Plan Marshall » pour l’Afrique. C’est une illusion, d’une part, parce que le plan Marshall était un plan de reconstruction et pas de développement, d’autre part, parce que, si l’on pouvait susciter le développement de l’extérieur en apportant des crédits, l’Afrique se serait déjà largement développée: elle reçoit tous les ans, au titre de l’Aide Publique au Développement, l’équivalent d’un plan Marshall. Alors que la France et l’Europe apportent depuis des décennies aux pays africains une « Aide Publique au Développement » qui n’a pas montré son efficacité et qui sert surtout à augmenter la consommation des administrations, la Chine a changé depuis 2000 le regard sur l’Afrique, avec une approche commerciale, en finançant et en réalisant des investissements d’infrastructures en échange de la fourniture de pétrole ou de minéraux. Cette approche est critiquée par certains économistes parce qu’elle peut endetter les pays africains, mais c’est aux gouvernements africains de prendre leurs responsabilités et de choisir les investissements rentables. La France a intérêt à revoir sa politique d’Aide Publique au Développement et à suivre l’exemple de la Chine. Les entreprises françaises sont encore relativement connues en Afrique, notamment francophone. L’Etat et les banques françaises devraient leur apporter un ferme soutien pour qu’elles investissent et fassent des affaires en Afrique. Cette approche économique devrait être prioritaire et la politique française d’Aide Publique au Développement ne devrait plus apporter aux Etats africains d’aide budgétaires ou d’aide à des programmes d’appui aux politiques qu’ils mènent en matière de santé, d’éducation ou autre. Chaque État africain doit financer ses politiques nationales. En complément de sa politique économique, la France devrait défendre ses intérêts et réorienter progressivement son Aide Publique au Développement vers deux actions prioritaires : <U+F0D8> Le renforcement des capacités militaires des états sahéliens <U+F0D8> L’emploi des jeunes africains dans le secteur agricole Traditionnellement, l’aide apportée aux armées africaines n’est pas comptabilisée dans l’Aide Publique au Développement. En 2019, elle est plus nécessaire que jamais. Tous les Etats du Sahel sont déstabilisés par la menace djihadiste et aucun développement n’est possible s’ils n’arrivent pas à reprendre le contrôle complet de leur territoire. La France et l’Europe ont tout intérêt à contribuer à la réduction des foyers djihadistes qui prolifèrent sur son flan sud. En outre, c’est un domaine ou l’aide française est très efficace. En majorité, les jeunes africains sont d’origine rurale et ont participé aux activités agricoles de leurs parents. Malheureusement, le système de formation africain a longtemps voulu en faire des fonctionnaires ou des employés. Un certain nombre de pays africains essaient de corriger cette erreur et de renforcer la priorité à donner à l’agriculture, car c’est l’activité dominante et la seule à pouvoir fournir suffisamment d’emplois aux jeunes. Si la France veut réduire la pression migratoire, elle doit soutenir fortement les collectivités locales françaises et les ONG du Nord et du Sud qui s’impliquent dans les actions qui favorisent l’emploi des jeunes dans le secteur agricole. J’espère que les propositions que je vous soumets retiendront votre attention et je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées. Louis Caudron .

En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
oui

Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Louis Caudron 3 mars 2019 17 route de la lande 86170 Avanton louiscaudron@aol.com Monsieur le Président, Contrairement à l’avis de certains beaux esprits, vous avez mis le thème de l’immigration au menu du grand débat. Dans ce domaine, il faut regarder les réalités et j’approuve votre décision. En réponse à vos interrogations sur le « respect par tous la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République » et sur la fixation « d’objectifs annuels définis par le Parlement » en matière d’immigration, je vous adresse deux propositions concernant la lutte contre les dérives communautaires et les orientations de notre politique d’aide au développement de l’Afrique. L’immigration peut être positive quand il s’agit de personnes bien formées qui trouvent un emploi. Elle est négative quand il s’agit de femmes et d’enfants qui viennent bénéficier des prestations sociales ou de travailleurs qui n’ont pas d’emploi et accroissent le chômage. Depuis plusieurs décennies, la France ne demande plus aux immigrés de « s’assimiler », mais simplement de « s’intégrer » en respectant les lois de la République. Beaucoup de français le regrettent et sont hostiles à l’immigration. Ce problème est aggravé par le fait qu’une bonne partie de ces immigrés sont musulmans et que l’Islam est une religion différente des religions chrétiennes qui ont façonné la France. Ce n’est pas être islamophobe ou raciste que de constater que beaucoup de musulmans n’admettent pas la laïcité, considèrent que la loi de leur Dieu est plus importante que la loi civile et refusent l’égalité des hommes et des femmes. Le pays phare de l’Islam, l’Arabie Saoudite, est, pour la grande majorité des Français, le pays le plus arriéré du monde sur le plan des mœurs. Une partie des Français refusent qu’une partie des musulmans de France, certes minoritaire, mais très visible, veuillent vivre leur religion en France comme dans les pays officiellement musulmans. Avec l’appui d’une certaine gauche, certains musulmans demandent des adaptations à la société française. Des femmes musulmanes ont été incitées à porter le voile musulman en toute occasion, ce qui a amené le législateur français à interdire le voile à l’école et la burka sur la voie publique. Des demandes de menu halal dans les cantines et d’horaires réservés aux femmes dans les piscines ont été formulées et parfois acceptées par certaines municipalités. Des musulmans ont souhaité limiter la liberté d’expression et faire interdire les caricatures du prophète. Dans les abattoirs, l’abattage rituel conduit à égorger des animaux sans les étourdir au préalable. Des imams ont considéré que la polygamie devait être permise, puisque les Français s’autorisent à avoir des maîtresses. Dans certaines entreprises, des musulmans ont refusé d’être sous les ordres d’une femme ou d’utiliser un équipement précédemment servi par une femme. Dans les hôpitaux, des maris ont refusé que leur femme soit soignée par un homme. Ces dérives sont inacceptables et nourrissent les préventions de ceux qui clament « on est chez nous ». Pour lutter contre les dérives communautaristes de certains musulmans, notamment des salafistes, le moyen le plus efficace est la mobilisation de la grande majorité des musulmans français : c’est l’autorité la plus crédible pour corriger les pratiques contraires à nos traditions républicaines. Malheureusement cette majorité ne sait pas s’exprimer. Dans l’islam sunnite présent en France, il n’y a pas de hiérarchie religieuse et chaque fidèle est en relation directe avec son Dieu. Plusieurs Ministres de l’Intérieur ont essayé sans succès de susciter une instance vraiment représentative des musulmans de France. L’actuel Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) est miné par les rivalités entre les pays d’origine des imams (Algérie, Maroc, Turquie, etc..) et n’est pas considéré comme représentatif par la majorité des musulmans. Ses recommandations sont ignorées. Pour toucher la majorité silencieuse, il vaut mieux, comme pour les gilets jaunes ou pour le grand débat, utiliser les réseaux sociaux. Il y a en France environ 6000 responsables musulmans : imams, présidents d’associations de gestions des mosquées, présidents d’associations musulmanes de formation ou d’entraide. Ils ont une grande influence sur leurs coreligionnaires. Il faut engager avec eux un grand débat sur les sujets qui fâchent comme l’égalité entre les hommes et les femmes, la liberté d’expression ou l’abattage rituel. Ce sont eux qui auront le plus d’autorité morale pour condamner les pratiques de la minorité de musulmans qui choquent les Français. Pour l’avenir, il faut certainement essayer de mieux contrôler l’immigration et je souscris à la fixation d’objectifs annuels définis par le Parlement tels que vous l’envisagez dans votre lettre aux Français. Cela ne résoudra pas le problème que va nous poser la pression migratoire en provenance de l’Afrique. On nous annonce 2,5 milliards d’habitants en Afrique, en 2050, notamment parce que, dans la région sahélienne, les femmes ont toujours en moyenne 5 à 6 enfants au cours de leur vie. Ces enfants vont arriver peu formés sur un marché du travail tout à fait insuffisant. Souvent, ils n’auront le choix qu’entre des petits boulots, le djihadisme ou l’émigration. Beaucoup de responsables politiques espèrent diminuer la pression migratoire en prônant un « Plan Marshall » pour l’Afrique. C’est une illusion, d’une part, parce que le plan Marshall était un plan de reconstruction et pas de développement, d’autre part, parce que, si l’on pouvait susciter le développement de l’extérieur en apportant des crédits, l’Afrique se serait déjà largement développée: elle reçoit tous les ans, au titre de l’Aide Publique au Développement, l’équivalent d’un plan Marshall. Alors que la France et l’Europe apportent depuis des décennies aux pays africains une « Aide Publique au Développement » qui n’a pas montré son efficacité et qui sert surtout à augmenter la consommation des administrations, la Chine a changé depuis 2000 le regard sur l’Afrique, avec une approche commerciale, en finançant et en réalisant des investissements d’infrastructures en échange de la fourniture de pétrole ou de minéraux. Cette approche est critiquée par certains économistes parce qu’elle peut endetter les pays africains, mais c’est aux gouvernements africains de prendre leurs responsabilités et de choisir les investissements rentables. La France a intérêt à revoir sa politique d’Aide Publique au Développement et à suivre l’exemple de la Chine. Les entreprises françaises sont encore relativement connues en Afrique, notamment francophone. L’Etat et les banques françaises devraient leur apporter un ferme soutien pour qu’elles investissent et fassent des affaires en Afrique. Cette approche économique devrait être prioritaire et la politique française d’Aide Publique au Développement ne devrait plus apporter aux Etats africains d’aide budgétaires ou d’aide à des programmes d’appui aux politiques qu’ils mènent en matière de santé, d’éducation ou autre. Chaque État africain doit financer ses politiques nationales. En complément de sa politique économique, la France devrait défendre ses intérêts et réorienter progressivement son Aide Publique au Développement vers deux actions prioritaires : <U+F0D8> Le renforcement des capacités militaires des états sahéliens <U+F0D8> L’emploi des jeunes africains dans le secteur agricole Traditionnellement, l’aide apportée aux armées africaines n’est pas comptabilisée dans l’Aide Publique au Développement. En 2019, elle est plus nécessaire que jamais. Tous les Etats du Sahel sont déstabilisés par la menace djihadiste et aucun développement n’est possible s’ils n’arrivent pas à reprendre le contrôle complet de leur territoire. La France et l’Europe ont tout intérêt à contribuer à la réduction des foyers djihadistes qui prolifèrent sur son flan sud. En outre, c’est un domaine ou l’aide française est très efficace. En majorité, les jeunes africains sont d’origine rurale et ont participé aux activités agricoles de leurs parents. Malheureusement, le système de formation africain a longtemps voulu en faire des fonctionnaires ou des employés. Un certain nombre de pays africains essaient de corriger cette erreur et de renforcer la priorité à donner à l’agriculture, car c’est l’activité dominante et la seule à pouvoir fournir suffisamment d’emplois aux jeunes. Si la France veut réduire la pression migratoire, elle doit soutenir fortement les collectivités locales françaises et les ONG du Nord et du Sud qui s’impliquent dans les actions qui favorisent l’emploi des jeunes dans le secteur agricole. J’espère que les propositions que je vous soumets retiendront votre attention et je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées. Louis Caudron .


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