Intégralité de la contribution intitulée "Culture, identité, religion"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Démocratie et citoyenneté le 2 mars 2019 à Paris 17e Arrondissement .

En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Aux hommes politiques, même si cela est de plus en plus difficile. Je ne pense pas qu'ils soient tous pourris. Toute personne équilibrée est traversée par un mélange d'ambition personnelle, de convictions, et de pragmatisme.

Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une mauvaise chose

Pourquoi ?
Il existe un cumul utile pour la démocratie : député-maire ou sénateur-maire, afin de garder un ancrage local. Je ne pense pas non plus que le cumul restreint dans le temps (par exemple 2 mandats) soit très utile. L'experience d'une vie peut permettre de faire de bonnes choses.

Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Oui

Si oui, de quelle manière ?
Rendre caduque une élection à partir d'un certain %age (modulable selon le type d'élection) de votes blancs et/ou abstentions.

Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
cf: Référendum en dessous

Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Oui

Si oui, comment ?
Les conditions sont quasiment inatteignables, surtout que l'initiative n'est pas ""partagée"" mais est laissée aux parlementaires. Il faudrait que cela puisse se faire aussi à l'initiative de citoyens (sur la plateforme actuelle), tout en gardant des seuils de validation permettant de ne pas avoir un référendum toutes les semaines.

Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui

Si oui, comment ?
Fusionner le Sénat et le CESE et revoir les composantes de l'assemblée résultante. On aurait donc des élus, des personnes de la société civile sur base de volontariat, et des citoyens tirés aux sort. On pourrait même imaginer que les lois devraient émaner de cette assemblée en premier lieu avant d'être discutée à l'Assemblée Nationale.

Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
Précision importante : je suis athée. Déjà, je ne pense pas qu'il faille mettre sur un pied d'égalité toutes les religions de France. L'histoire ne veut pas rien dire. Je pense que l'État, sans avoir besoin de réécrire la loi de 1905, doit faire une différence entre le catholicisme et les autres, car toute la société a été forgée sur cette base. les citoyens peuvent très bien être égaux en dignité et en droit, et néanmoins accepter que la culture et la vie d'un pays soient rythmées par l'héritage de ce dernier.

Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
(Précision importante : je vis à Paris) - Les déjections canines, les mégôts (le pire étant dans l'herbe des endroits où l'on pique-nique) et les déchets jetés n'importe comment - Les fraudeurs des transports en commun - Les musiques/discussions à plein tube dans les transports en commun (la musique, parfois même trop forte dans les parcs, incroyable dans un espace aussi ouvert) - Les gens qui se croient autorisés à fumer du shit parce qu'ils sont dans un parc, et qui embaument les bancs voisins - Les scooters qui se permettent tout dans les pistes cyclables - Les vélos qui grillent tous les feux rouges - Les gens qui parlent dans les cinémas

Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
Il n'y a pas dix mille solutions : verbaliser

Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Oui

Si oui, lesquelles ?
Cela peut être des petits travaux d'intérêts généraux dans certains cas (peut-être les chômeurs de longue durée par exemple), mais aussi des sanctions, notamment pour le manque de volonté d'intégration.

Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
Je pense que la situation actuelle est hypocrite, que trop de gens utilisent les failles du système pour se servir de la France comme d'une vache à lait. Il faut arrêter le regroupement familial qui ne sert plus à son objectif premier.

En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Pourquoi pas.

Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Ne serait-ce que faire des déclarations de fermeté (comme par exemple l'Australie) afin de couper l'appel d'air serait déjà un bon début.

Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
Les lois, us & coutumes, hérités de notre histoire, évoluent et c'est normal. Néanmoins, l'évolution ne peut se faire avec succès que par petites touches, comme des œufs en neige que l'on incorpore au mascarpone du tiramisu. La culture issue de l'immigration musulmane, de part sa quantité et la rapidité avec laquelle elle s'est propagée, a créé un schisme au sein du pays, qu'il est très difficile de refermer. Je pense qu'une grande partie des gens issus de cette immigration ne peuvent pas ou ne veulent pas s'intégrer, c'est à dire abandonner une partie de leur héritage culturel. Pire, la denière génération s'intègre moins bien que ses parents ou grands-parents. Il va donc malheureusement falloir traduire par la loi les obligations culturelles.


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