En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Les délégués syndicaux, les collègues qui négocient ensemble pour s'opposer aux mesures dictées d'en haut qui ne tiennent pas compte de la réalité du travail. Exemple : la réforme du lycée dont on sait qu'elle annonce un ""accident industriel"" majeur et dont le ministre ne cesse de répéter par un déni permanent du réel qu'elle est soutenue par les parents et les profs. Ce qui est faux car cette réforme a été concoctée en un temps record, avec tant d'imperfections et de concertation bidon que le pire est sûr. Sauf que le ministre semble parfaitement capable de nier son échec, comme Mao Zedong en son temps nia l'échec pourtant catastrophique du Grand bond en avant.
En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Oui
Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?
A des assemblées de citoyens tirée au sort et dédommagés pour qu'elles puissent s'informer, débattre et délibérer sereinement. Leurs avis seraient ensuite rendus publics et débattus à une autre échelle avant de passer à la phase législative.
Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Une démocratie vraiment représentative, avec des élus formés mais issus au prorata des différents groupes sociaux qui composent la société française. Les étrangers doivent également être consultés. Les élus qui sont passés par les grandes écoles, SCPO ou l'ENA, doivent être catalogués ouvertement comme tels et ne pas avoir à décider mais juste à mettre en forme les lois élaborées par les assemblées tirées au sort. Les grands corps de l'Etat sont au service de la volonté du peuple, ils ne sauraient donc se substituer au peuple. C'était le rôle des esclave à Athènes de gérer la cité. Les citoyens eux faisaient la politique. Il faut retrouver cette logique qui va dans le sens d'une vraie démocratie.
Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Je ne sais pas
Pourquoi ?
La question est peu intéressante. Les élus doivent redéfinir leur rôle, c'est cela l'essentiel. Voir ci-dessus. Il est fondamental d'avoir des élus de terrain écoutés au niveau national, si ces élus sont réellement les porte-parole de leurs électeurs. Les associations de maires pourraient se constituer en vraies assemblées. Avec obligation de les prendre en considération pour les délibérations nationales. Le Sénat joue un peu ce rôle, mais les sénateurs ne sont pas élus au suffrage universel direct et apparaissent surtout comme des combinards. Le cumul cessera de lui-même une fois les fonctions des élus locaux revalorisées.
Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Les sensibilités politiques doivent d'abord émerger : non pas des partis, non pas des individus mais de délibérations citoyennes réactivées. La sensibilité politique n'est pas déjà-là. Elle s'élabore en faisant de la politique. En se réunissant, en échangeant, et pas sur les réseaux sociaux infiltrés par l’extrémisme et les trolls russes et bientôt trumpistes. On se fout du RN qui n'est qu'un défouloir pour individus désespérés. Il n'est absolument pas souhaitable que ce parti soit mieux représenté. LREM est un parti bonapartiste, qui disparaîtra très vite avec son chef arrivé au pouvoir grâce aux circonstances et sans véritable adhésion populaire. Non, les vraies sensibilités politiques sont encore à venir et c'est une fois la démocratie du tirage au sort et des assemblées locales vivifiée qu'on pourra s'interroger sur la meilleur façon construire la représentation nationale.
Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Non
Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
Les élections n'ont plus de sens car la démocratie n'a rien à voir avec l'élection mais bien plus avec la délibération collective à toutes les échelles et le tirage au sort. On peut élire des facilitateurs de débats, mais alors il s'agit de tout autre chose. Alors seulement il y aura participation aux élections. Cela ne fait aucun doute.
Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Oui
Si oui, de quelle manière ?
Là aussi question sans grand intérêt qui présuppose une démocratie telle qu'elle est aujourd'hui, c'est-à-dire une démocratie ni directe, ni représentative mais oligarchique, ploutocratique, énarchique, etc. Il n'y aura pas de votes blancs si on rétablit la démocratie (tirage au sort, médiateurs de débats élus, etc) !
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Des assemblées de citoyens tirés au sort qui délibèrent, sont informés, encadrés par des médiateurs de débats élus et dont les propositions sont rendues publiques de façon motivée. Fin des carrières politiques pour les anciens de SCPO, l'Ena, la Banque, etc, tous utilisés pour éclairer les citoyens, comme les esclaves à Athènes, gestionnaires de la cité sans être jamais les décideurs.
Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Non
Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Remplacer le Sénat par une assemblée des élus locaux, relais des délibérations locales des débats citoyens.
Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui
Si oui, comment ?
Bien séparer les assemblées d'experts, légitimes en matière d'expertises à condition de ne pas être soupçonnables de conflits d'intérêt et les assemblées élues composées de citoyens pris parmi les assemblées locales tirées au sort. Ces citoyens ne doivent en aucun cas être issus de science po, de l'ENA ni des grandes écoles mais issus du monde du travail réel et dont l'activité ne conduit pas à une enrichissement excessif qui les couperait du sort du commun des mortels (en aucun cas des revenus et un patrimoine excédant trois fois les revenus et patrimoine médians).
Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
Ne pas faire de la laïcité le problème que l'on met périodiquement en avant pour éviter de parler de questions autrement plus taboues : les inégalités de revenus et de patrimoine (il faut taxer les successions!!!), les hyper riches qu'il faut sanctionner et empêcher de quitter le territoire, l'école qu'il faut revaloriser en abandonnant la scandaleuse réforme du lycée et en payant dignement les profs à hauteur de ce qui se fait en Allemagne par exemple. Etc. La laïcité est un principe sur lequel tout a été dit et redit. La question masque celle de l'islam dont beaucoup de personnes se demandent s'il est soluble dans la République. L'essentiel est de financer des mosquées avec de l'argent français et des imams français formés en France pour ne pas dépendre de capitaux saoudiens ou émiratis dont on sait qu'ils sont un danger pour la République vu l'horreur de l'islam wahhabite, qui n'est qu'une des sectes les plus obscurantistes de cette religion dont on a toutes les raisons de croire qu'elle évoluera comme les autres : vers la critique rationnelle et un affadissement programmé. Le chant du cygne de l'Islam comme du catholicisme de niche demandent certes notre vigilance mais en aucun cas ne justifient une panique générale, suspecte du reste de manipulation.
Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
Il n'y a pas de compréhension réciproque à attendre! Il suffit que chacun respecte la loi. Les régimes où tout le monde pense la même chose sont les régimes totalitaires où plus personne ne pense rien! Les valeurs intangibles de la République : la loi, la loi et encore la loi. La même pour tous et sans que personne puisse y échapper. Le discours sur les valeurs ensuite c'est du blabla pour pouvoir faire tout autre chose que ce qu'on dit. Alors non merci.
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
Interdire les écrans! Revaloriser l'ennui et les loisirs en plein air, autre que le sport imbécile qui avive la concurrence et l'agressivité et détourne des belles choses. Faire faire des activités artistiques aux enfants, les mettre au contact de la terre. Ne plus donner sans cesse la parole aux experts issus des grandes écoles et qui enseignent à science po, qui ne connaissent à peu près rien de la vie sinon l’économisme stérile. Lancer un grand débat sur les méfaits de la technique, de la bagnole au tout numérique, qui nous robotise et nous empêche d'être libre, de penser, de vivre, de souffrir...
Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
Interdire de communiquer sur les réseaux sociaux, favoriser la communication orale en face à face et non virtuelle, donner du temps au parents d'être avec leurs enfants; favoriser le tourisme social, réduire les inégalités en commençant par limiter les salaires à un maximum de 3000 euros/mois et taxer patrimoines et successions de façon à aboutir à l'égalité réelle. Limiter les transports aériens, en particulier pour les hommes d'affaires qui doivent être interdits de sortie de territoire pour des raisons fiscales et environnementales... Bombarder les paradis fiscaux avec nos Rafale et détruire ensuite ces mêmes Rafales, invendables.
Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
Les plus intelligents doivent montrer la voie. Renoncer à des salaires de plus de 3000 euros, à leur patrimoine hérité, s'engager à ne pas prendre l'avion, etc. Les plus pauvres se verront privés des conneries distractives qui les maintiennent dans l'apathie, apprendre à se révolter, à dénoncer la consommation, et n'avoir comme perspective que la participation politique pour hâter la transition énergétique, le renouveau de la démocratie, le partage des richesses. Interdire les divertissements vulgaires relancer l'éducation populaire.
Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?
Stopper le tout numérique dans l'Etat et l'administration. Recruter massivement pour que les citoyens aient des interlocuteurs en chair et en os. Peu à peu l'Etat va disparaître et on pourra diminuer le nombre de fonctionnaires. Mais cela se fera naturellement une fois la démocratie rénovée et la liberté reconquise à l'échelle locale où se déploieront le vrai travail, les vraies activités (artisanat, agriculture bio, circuits courts, etc).
Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
Les incivilités les plus pénibles ce sont les discours politiques qui disent le contraire de la réalité. Par exemple que la réforme du lycée est approuvée par tous alors c'est exactement l'inverse (parents, syndicats, profs, administrations). Il faut en finir avec la communication politique.
Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
Tenir compte de la remarque précédente.
Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?
Mettre au jour les causes d'incivilité (inégalités, mensonges du pouvoir, abrutissement par les jeux vidéo, les écrans, économie de la drogue, p. ex) pour que le politique s'attaque à ces causes et non pas à des boucs-émissaires.
Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?
Les jeunes de milieux modestes et les personnes âgées à petites retraites.
Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?
Revenir aux fondamentaux : couper avec le tout technique, écrans, etc. Prévoir la démondialisation qui détruit la planète et investir dans le développement local. Il y aura de la solidarité dans une société où la richesse, moins liée à des activités superficielles, est mieux répartie et où il n'est plus possible de fuir à l'étranger.
Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Oui
Si oui, lesquelles ?
Que les allocations soient intégralement prises sur les salaires des riches pour les punir de vivre de façon aussi immorale.
Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
Continuer à définir un politique d'accueil à l'échelle de l'UE et respecter les quotas de répartition. Promouvoir les connaissances scientifiques qui démontrent les bienfaits de l’immigration (François Héran, Catherine Withold-Wendel). Assumer que l'ouverture des frontières aux flux économiques doit s'accompagner d'une ouverture aux flux migratoires ou alors il faut remettre en cause les deux. Un business man qui pollue par ses voyages incessants est plus nuisible qu'un enfant malien qui fuie un pays sans avenir.
En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Oui, mais dans le cadre de la démocratie rénovée esquissée plus haut. Sinon pas la peine. Entendre Wauquiez, Ciotti, Griveaux et MLP sur ces sujets me donne déjà la migraine.
Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Accueillir d'abord la misère du monde, parce qu'ils vont nous apprendre à nous passer du superflu.
Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
La langue française, et d'abord pour les petits Français eux-mêmes qui sont quasi illettrés en sortant du lycée. Ne pas forcer sur l'anglais qui est devenu un sabir pro-business absolument gangréné par l'idéologie libérale qu'il faut combattre. Promouvoir des langues de peuples sympas, comme le malgache, qui paraît-il est une langue très chantante.
Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
En résumé arrêter la communication politique, confier les décisions à des citoyens assemblés tirés au sort et n'élire que des facilitateurs de débats, issus des grandes écoles mais sans pouvoirs de décision, des sortes d’eunuques, émasculés mais très compétents, au service de la gestion de la cité et de sa direction politique. M. Macron ferait ça très bien.
Lire une autre au hasard