En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Les syndicats. Mon syndicat véhicule des valeurs pragmatiques d'humanité et il intervient sur le domaine social et économique. Il porte mes idées devant des personnes nationales élues qui ne représentent plus ces valeurs depuis au moins 20 ans
En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Oui
Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?
Syndicat pour le monde professionnel / tous les partenaires sociaux : négociation avec les partenaires sociaux dans le but de construire un monde du travail respectueux des valeurs humanistes (respect et tolérances des personnes, de la différence sociale, intellectuelle, religieuse et physique) Association de citoyens laïque et apolitique : être un corps intermédiaire vers les politiques élus
Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une bonne chose
Pourquoi ?
Un élu doit se concentrer sur une mission dont l'enjeu ne doit pas être influencé par l'enjeu d'un autre mandat et propulser ainsi l'élu en position de lobbyiste, par exemple : être député c'est porter la voix de tous les français et pas uniquement de celles des citoyens de sa mairie pour un cumul de type député-maire.
Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Un système incluant la proportionnelle avec une seule chambre élue où les lois sont passées avec la majorité relative en tenant compte des abstentions et des absents. Ainsi s'il y a plus d'absents en proportion que de présents ""pour"", le texte ne peut être promulgué et il devra faire l'objet d'amendements avant d'être représenté. Un texte de loi ne peut être promulgué que s'il y a moins d'un tiers des élus qui prenne part au vote. La mise en place de cette proportionnelle doit tenir compte dans chaque partie représentée des niveaux sociaux des secteurs géographiques découpé au moins en pôles : ruralité, petite commune, commune moyenne, quartier ou banlieue des grandes villes et centre des grande villes, secteur pour les métropoles. Les listes viseront à intercaler des représentant de chaque pôle dans la chambre nationale ou régionale.
Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Oui
Si oui, lesquels ?
Trop de couches dans le cadre de la décentralisation : état - région - département - communauté de communes - communes qui ne sont plus représentatives des territoires pour les grandes métropole qui deviennent un centre d'attention trop grand pour les élus tant au niveau budgétaire que décisionnel. 3 niveaux serait à mon sens suffisants : état, région (les 27 régions de 1970) et communauté de communes.
Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
L'éloignement des décisions avec le quotidien
Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Oui
Si oui, de quelle manière ?
Le vote aura au moins une influence sur la durée du mandat attribué aux élus.
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Prendre exemple sur ce qui existe avec l’implication de comité de quartier apolitique pour le recensement des idées et des points de vue sur les compétences de proximité. Ouvrir le débat public avec la possibilité pour une association de citoyen de proposer des amendements qui déclencherait la saisine du CESE qui aurait plus de poids qu'un fournisseur de rapport. Un système de type CESE au niveau local capterait les idées et évaluerait à l'aide d'outil numérique et qui pourrait tenir compte de la catégorie socio-professionnelle, de la zone géographique (rurale à centre de métropole), de l'origine culturelle, de la religion... L'idée étant que ces conseil locaux reposent sur des personnes ""sachantes"" pour réfléchir au niveau régional ou national mais que les évaluations se fassent par toutes les strates sociales de la citoyenneté.
Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Non
Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
L'état n'est pas une entreprise dont les citoyens sont les actionnaires. L'état doit rendre compte de ses dépenses et des organismes indépendants doivent fournir ce compte-rendu de manière intelligible et transparente. Les élus sont responsables de cela et les citoyens en auront connaissance lors des échéances électorales. Dès les bancs de l'école, les citoyens seront formés à la compréhension de la macro-économie du fonctionnement de l'état et des problématiques budgétaire dans le contexte international : Europe, OTAN, ONU...
Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Le Sénat n'est plus représentatif de rien : que des personnalités trop éloignés tant culturellement que socialement des citoyens. Il est le premier frein à la réforme. Le rôle consultatif du CESE porteur de rapport s'est une forme de poudre au yeux : j'en parle plus haut.
Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui
Si oui, comment ?
Suppression du Sénat. Transformation du CESE en outil de démocratie participative volontaire et incitative.
Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
La laïcité est un principe de vivre ensemble avec aussi les athées et les agnostiques et pas uniquement les adeptes de réligion. Le respect de principes religieux ou culturels ne doit pas entraver la liberté d'expression ou d'opinion, en particulier le droit à l'avortement, l'égalité de droits entre les femmes et les hommes, la protection des mineurs quelques soient leur sexe, le pacte civil de mariage accessible à tous... Il faut sévèrement punir autant les incitations à la haine qu'elle soit raciste ou d'ordre religieux que celles portées au nom d'une religion contre des laïques ou des athées.
Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
La classe politique devrait commencer par montrer l'exemple en les respectant au quotidien : inéligibilité à vie pour tout citoyen élu ou non étant impliqué dans un délit (Juppé au conseil constitutionnel est vraiment pour un manque de respect au citoyen) Tout propos incitant à l'obscurantisme, à la haine, à la négation des faits historiques, aux violences liées au manichéisme de classe ou de religion devrait constituer un délit pour tout élu ou citoyen en campagne électorale. Les décisions de justice sur ces sujets devrait être rapides jusqu'à la dernière instance de recours et ne pas avoir de prescription. Par la suite, le travail du défenseur des droits devrait faire l'objet de présentation et d'analyse sur la télévision publique et d'une publicité accrue sur les affaires emblématiques.
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
Le rôle du citoyen semble être cantonné à élire des représentants qui font des promesses sur des espoirs et qui ne délivre en rien le message porté lors des élections. L'état devrait mettre en place une démocratie participative avec des effets mesurables au maximum dans les deux ans en commençant par le niveau local. L'impression actuelle du ""tout pouvoir"" des entreprises, dont celles de l'économie mondiale, et d'un état à leur solde doit être inversée pour revenir à une situation apaisée qui donne envie aux citoyens de s'impliquer. Il devient très compliqué de s'impliquer dans des instances citoyennes lorsque le temps quotidien attribué au travail en incluant le déplacement dépasse les 10 heures ; l'organisation d'une démocratie participative doit tenir compte des rythmes imposés par le monde du travail dans les grandes métropoles sous réserve de voir celle-ci confisquée par les inactifs, les professionnels de la politique ou des personnes qui ont la chance de travailler à proximité.
Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
Il faut promouvoir le respect et pas uniquement ""de la moyenne"" mais aussi des personnes présentes au extrémités tant que celles-ci sont aussi respectueuses. Remettre la politesse dans les rapports humains.
Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
Des mesures incitatives dès les prémices de l'éducation nationale, malheureusement cela aura un effet positif que dans 2 ou 3 générations.
Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?
La question est vaste et semble s'adresser à des personnes très qualifiées en sciences sociales. L'idée même qu'une question soit claire, simple et intelligible serait la première chose à faire pour permettre de valoriser quelque chose.
Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
Au quotidien sur le Grand Paris : les bousculades dans les transports, le bruit dans les habitations collectives, l'agressivité des conducteurs de véhicules personnels, le non-respect des passages protégés pour les piétons, les bruits dont les sons issus des smartphones (personnes qui écoutent de la musique ou des films dans écouteurs), les conversations téléphonique en public... Une idée : des agents de la force publique pourraient intervenir en premier lieu pour constater et sensibiliser, voire sanctionner en cas de récidive (actuellement, un voiture de police sur autoroute et plus personne ne dépasse le 120, cela crée même un ralentissement). Il faudrait aussi mettre en place un contrôle du respect du code de la route assorti de sanctions financières croissantes en fonction de la récidive : cela pourrait s'auto-financer vu le nombre d'infractions que je constate lors de passages ponctuels dans des lieux emblématiques de Paris telle que la traversé de la place Denfert-Rochereau.
Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
En premier lieu, eduquer avec certainement des rappels ou des mises à niveau pendant la vie professionnelle. En second, mettre en place une police de citoyenneté pouvant mesurer la récidive et qui, le cas échéant, constituerait un délit d'incivilité jugé par un juge avec comparution immédiate et frais de justice dus par le prévenu s'il est reconnu coupable.
Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?
Chacun devrait pouvoir signifier un dérapage à un autre sans prendre en retour des propos haineux ou l'indifférence générale.
Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?
Des remarques sexistes (à l'encontre de collègues féminines) ou homophobes.
Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?
Savoir éduquer sans réprimander au regard de certaines expressions issues de plusieurs années de comportement qui sont aujourd'hui inciviques.
Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Non
Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
Il me semble que l'immigration découle de 2 motivations : la France a besoin de travailleurs immigrés dans certains secteurs qui ne sont pas assez attractifs pour les travailleurs français ou des personnes qui fuient une situation de crise sociale, économique ou politique quand ce n'est pas une guerre. Nous nous devons d'être une terre d'asile mettant en place un processus qui légitime rapidement les situations irrégulières avec des contre parties telle que l'apprentissage de la langue et de la laïcité ainsi que des valeurs primordiales de la république.
En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Non, cf ma réponse à la question précédente
Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
La mondialisation, les situations de crise notamment en Afrique et le réchauffement climatique amènent le mouvement des peuples car nous sommes aujourd'hui dispendieux avec ce qui constituent une richesse aux yeux d'autre population mondiale. Cette immigration est la conséquence d'une mondialisation des moyens de production et du commerce en ayant mis de côté la mondialisation sociale sous forme d'une harmonisation. Tant que nous ne serons pas des acteurs porteur d'un projet de mondialisation sociale, nous devons accueillir en redistribuant nos ressources gaspillées auprès des plus exclus économiques dont font partie certaines population immigrée.
Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
L'apprentissage de la langue, de la laïcité avec la mise en exergue rapide des incompatibilités entre la culture d'origine et les valeurs de la république française. Une situation de régularisation faisant suite à une période d'observation pourrait être mise en place.
Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Aujourd'hui des différences substantielles subsistent entre les droits des citoyens en fonction qu'ils soient travailleur de l'état ou travailleur du secteur privée. Un aplanissement de ces différences serait intéressante (pas uniquement pour diminuer les droits des fonctionnaires), à titre d'exemple : un travailleur de l'état ne peut profiter du statut d’auto-entrepreneur pour une activité libérale complémentaire sans se mettre à temps partiel et faire à terme le choix entre sa situation d’entrepreneur ou de salarié, de plus il est nécessaire qu'il demande l'aval de se hiérarchie et qu'il requiert un avis de la commission de déontologie.
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