En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Dans les élus ! Nous n'avons pas de meilleur sytème que la démocratie représentative. Tout autre système n'est qu'un rapport de forces bien plus brutal où l'intérêt général ne se retrouve jamais.
En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Oui
Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?
Les associations représentatives (salariés, libéraux, entreprises ...) avec un rôle de concertation qui serait un passage obligé pour le gouvernement pour poser toutes les problématiques. La loi existe me semble-t-il, il faut appliquer son esprit. Le décisionnaire reste selon les cas le gouvernement ou le législateur.
Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Un travail de terrain est indispensable mais il ne peut être suffisant. La représentation nationale doit prendre en compte les aspirations de tous, et leurs peurs (travail de pédagogie). L'élite ne peut se contenter d'avoir raison et de balayer ce qu'elle considère comme une bêtise ou plus. Elle doit certes montrer un chemin mais ne pas oublier qu'elle est issue de la volonté des citoyens. Son attitude irresponsable au cours des dernières décennies sur des sujets comme l'immigration, l'islam sont des exemples à ne pas suivre. Nier les angoisses ou certaines réalités ont juste l'effet inverse de celui escompté. Aujourd'hui, faute d'avoir traité ou appréhendé correctement des sujets par méconnaissance, lâcheté ou clientélisme, on se retrouve avec les difficultés que l'on a voulues ignorer et une libération de la parole dont on ne sait pas où cela va déboucher.
Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une bonne chose
Pourquoi ?
Avoir un seul mandat permet de l'exercer pleinement, l'argument de la perte de proximité est une escroquerie intellectuelle. Les parlementaires ont ou doivent avoir des permanences dans les territoires. Le cumul a des avantages en terme de prise en compte des aspirations des citoyens ou de la température ambiante mais favorise des baronnies locales clientélistes. Ce n'est pas le même métier que de faire la loi et administrer des territoires.
Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Un peu de proportionnelle sans doute pour que l'ensemble des sensibilités des citoyens soit représenté et une plus grande démocratie interne des parties politiques avec le respect de la position adoptée au final pour avoir une ligne directrice claire.
Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Non
Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
Les citoyens oublient combien la démocratie ne va pas de soi en se focalisant sur ce qui ne va pas ou ne convient pas. La réponse est compliquée et longue à mettre en place, elle est liée aux autres points développés.
Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Oui
Si oui, de quelle manière ?
L'intégrer dans le dénominateur.
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Une démocratie participative ne peut être que limitée en France si on ne veut pas que des minorités actives imposent leurs points de vue. Pourquoi ne pas, une fois par quinquennat, renouveler cet exercice d'un grand débat ?
Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Non
Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
Exercice pour lequel je ne vois pas a priori de mode opératoire pertinent. L'appréciation doit être globale et non sériée.
Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Les institutions ont été faites de telle façon que l'assemblée nationale et le Sénat ont des rôles complémentaires ; on s'interroge sur le conseil économique et social et son utilité réelle. Il faut instaurer une éthique de respect et d'écoute entre les partis, les assemblées et les corps intermédiaires représentatifs même, si on ne peut être dans le consensus systématiquement.
Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui
Si oui, comment ?
Le Sénat a plus de recul et dépend moins du pouvoir en place, il faudrait qu'il renforce son rôle et que l'on limite les cas où l'assemblée nationale passe en force au final.
Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
Les principes de la laïcité sont bien posés, il faut simplement les appliquer et refuser tout compromis et compromission. C'est la seule manière pour concilier la liberté individuelle de chacun.
Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
C'est impossible, l'enjeu est le plus grand nombre. Il y aura toujours des ennemis de la République, intégristes de tous bord, anarchistes et partisans de régimes ""forts"".
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
Réussir ce débat et que les élites au pouvoir démontrent de leurs capacités à évoluer sur le moyen et long terme sans tomber dans le populisme.
Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
Respect de chacun, les bonnes manières et la courtoisie.
Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
la famille est l'élément moteur, l'école et le para-scolaire peuvent prendre le relai.
Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?
La France est un pays où l'engagement citoyen notamment par la vie associative est très actif. On pourrait imaginer une période d'engagement dans une association, une action particulière (type étudiants en droit lors de la déclaration de revenus) à valoriser. On ne peut passer que par les collectivités, les écoles, les universités ...
Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
Cambriolages, phénomènes de bandes dans les centre-ville, développement de la mendicité, ordures jetés n'importe où
Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
Punir bien plus sévèrement les cambriolages et mettre des moyens supplémentaires pour lutter contre les gangs venant notamment de l'Europe de l'est. Amendes pour les incivilités pour les ordures ou travaux dans une décharge ...
Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Oui
Si oui, lesquelles ?
Des travaux d'intérêt général en fonction des compétences de chacun. ? Mais une fois écrit cela, je crains que la mise en place ne soit qu'une usine à gaz de plus sans réelle valeur ajoutée pour la société avec un coût disproportionné. Cette piste doit néanmoins être explorée sérieusement avant sa mise éventuelle à l'écart.
Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
Il faut instaurer une ligne directrice, l'immigration est à la fois un fondement de notre pays et un risque pour sa cohésion. On ne peut se baser par rapport aux religions ou la pratique des religions, il faut mettre des critères économiques, de quelles compétences avons-nous besoin ? Des grands pays démocratiques le font comme le Canada ou l'Australie. Cela n'empêcherait pas les regroupements familiaux et le droit d'asile qui est à part et découle de nos engagements internationaux.
En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Oui, le plus important dans le contexte actuel est de montrer que l'Etat maîtrise les flux migratoires et a une vision en ce domaine.
Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Instauration de critères économiques en plus du droit d'asile et revoir si besoin les conditions du regroupement familial (maîtrise minimale de la langue, volonté de s'insérer) et poser un contrat : si non respect des lois (délinquance...), expulsion administrative des personnes majeures sous le contrôle du juge des libertés.
Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
On connaît les réponses : système éducatif, retour à l'emploi, désenclavement des territoires (certaines banlieues), présence de l'Etat (administration, police, collectivités locales ...Le repli sur soi et le communautarisme sont en partie provoqués par une volonté d'exister. L'acquisition de la nationalité doit toujours être possible mais ne pas être bradée, les critères doivent être stricts sans devenir kafkaïen avec toujours l'idée maîtresse, que devenir français est une chance et un honneur.
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