En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Mon député par ce que c'est pour ça que j'ai voté. Mais à condition que le débat parlementaire soit réel et public et non complètement corseté par le soutien de la majorité à l'exécutif et les postures ridicules de l'opposition qui dit n'importe quoi sous prétexte de ""s'opposer""
En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Non
Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Le fonctionnement du parlement doit être simplifié pour améliorer la fluidité des travaux. Le bicamérisme, chaque chambre délibérant et votant séparément doit être conservé. Mais il peut être aménagé en mettant en commun : Les questeurs Les groupes parlementaires, avec une seule conférence des présidents et un seul ordre du jour Les commissions parlementaires La navette parlementaire pourrait être simplifiée, les deux chambres délibérant et votant simultanément au premier tour, puis après le second passage en commission, le vote pourrait réunir l’ensemble du parlement. De même les débats de cadrage ouvrant la préparation d’un texte de loi pourraient se faire devant las deux chambres réunies. Tout cela serait facilité si les deux chambres, moins nombreuses partageaient un même palais. Enfin il faut trouver des mécanismes pour réduire la possibilité de tentatives d’obstruction comme les amendements quasiment identiques déposés par centaines. Certaines modifications doivent être soumises à un vote à une majorité renforcée du parlement, pour limiter les risques d’opportunisme politicien : les modes de scrutin : Le scrutin uninominal à deux tours est la règle; Le recours à la proportionnelle doit être limité au strict minimum; et les scrutins de liste qui donnent aux partis le choix des élus banni. La liste, les attributions et la dénomination des ministères La liste, la dénomination et les attributions des commissions parlementaires permanentes, qui devraient être cohérentes avec celles des ministères. Un parlement aux effectifs allégés doit disposer de moyens plus importants : Les parlementaires doivent pouvoir engager des collaborateurs ou faire appel à des spécialistes pour documenter leur réflexion, en disposant de garde-fous efficaces contre les groupes de pression. Le parlement doit aussi pouvoir utiliser beaucoup plus largement les compétences du conseil d’état ainsi que celles de la cour des comptes. Certes ces organisations prestigieuses et multiséculaires sont jalouses de leurs prérogatives et de leur indépendance. Mais il devrait être possible de les associer plus systématiquement à la fabrique de la loi. En effet les textes de loi semblent être discutés et votés sans prise en compte de la législation préexistante tellement touffue quelle n’est probablement pas connue par l’ensemble des parlementaires. De même les textes de lois sont souvent mal rédigés, trop longs, verbeux, mélangeant considérations morales ou digressions philosophiques aux dispositions proprement normatives. Le conseil constitutionnel, lorsqu’il est saisi a entrepris de lutter contre ces dérives. Mais l’intervention systématique du conseil d’état dans le processus législatif pourrait informer les législateurs sur le premier aspect avec des études d’impact des textes envisagés sur le droit préexistant et fournir une assistance technique pour lutter contre le second. De même le parlement ne dispose que des données que Bercy veut bien lui transmettre pour apprécier l’opportunité économique des textes envisagés et leurs conséquences prévisibles. Il n’a pas de budget pour faire appel à des expertises indépendantes. Des études d’impact systématiques fournies par la Cour des comptes et des possibilités d’étude plus approfondie de certains aspects à la demande des parlementaires pourraient contribuer à éclairer les débats. Le parlement, lieu central du débat démocratique La crise aiguë actuelle et la crise de régime rampante depuis une dizaine d’année reflètent à mon avis un manque cruel de débat politique compréhensible par les citoyens. Faute de comprendre les enjeux de fond des politiques poursuivies, qui ne sont jamais explicités, et faute de confrontation de propositions politiques alternatives, avec leurs avantages et leurs inconvénients, on se tourne vers la pensée magique du ""y’a qu’a, faut qu’on"" et les fausses solutions des populistes : ""les préfets ne font rien et ne servent à rien, il faut les supprimer"" ""Il faut débattre plus pour se battre moins"". Les politiques font exactement l’inverse en adoptant des postures clivantes pour éviter le débat, la lutte clan contre clan leur permet, par le jeu de l’alternance, de se succéder au pouvoir. Mais les débats, comme le fonctionnement de nos sociétés, sont de plus en plus techniques, avec des conséquences en cascades souvent contre intuitives, même pour les spécialistes. Nonobstant, notre démocratie a besoin de débats. Et le lieu naturel pour ces débats est le parlement. Encore faudrait-il que son mode de fonctionnement le permette, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle alors que l’expression par une députée d’une position divergente sur la loi envisagée sur la PMA devient une trahison politique majeure et pourrait entrainer son éviction du groupe politique auquel elle appartient. Donnons au Parlement le temps et les moyens nécessaires pour assurer la cohérence et la qualité des débats et des textes de loi Notre constitution donne à l’exécutif la haute main sur les propositions de loi et la logique majoritaire lui donne de fait le contrôle de l’ordre du jour. Sans renoncer à ces mécanismes, le gouvernement devrait encourager les débats au parlement . Par exemple la préparation de tout nouveau texte de loi pourrait être ouverte par un débat de cadrage au parlement : Le gouvernement indiquerait les objectifs du texte envisagé, Les groupes parlementaires leurs positions respectives, Le Conseil d’Etat la législation existante dans ce domaine, La Cour des Comptes les contraintes ou conséquences budgétaires et économiques Enfin le parlement pourrait voter sur l’opportunité de la législation envisagée Ce travail pourrait se faire en commission plutôt qu’en séance plénière, mais le débat devrait être public, pour lutter contre les guerres de posture, et retransmis dans les médias. Le conseil d’état et la cour des comptes, sans lui être subordonné, devraient être beaucoup plus institutionnellement associés au fonctionnement du parlement, et leurs avis beaucoup plus impératifs, même si le dernier mot doit rester aux élus : le Conseil pour garantir la cohérence et la qualité des lois votées; la Cour en tant qu’auditeur et commissaire aux comptes de toutes les institutions publiques, l’état au premier chef. En effet personne ne se soucie explicitement quand un nouveau texte est envisagé de ses conséquences économiques ni de sa cohérence avec la législation existante, voire de sa redondance avec des textes existants mais pas appliqués. Les mises en garde sont traitées de haut comme des considérations technocratiques, alors que nos technocrates professionnel eux, estiment que leur haute formation les met au delà de l’appréciation des spécialistes, surtout en matière juridique. Cela conduit à une production effrénée de textes législatifs et réglementaires, touffus, incohérents et mal rédigés : une profusion de textes inapplicables ou inappliqués, ce qui ne conduit à la défiance croissante des citoyens à l’égard de la classe politique, mais aussi à l’égard de l’Etat de Droit lui même. A titre d’exemple, les peines de 2 ans de prison ne sont plus exécutables, et à peine le jugement prononcé par 3 juges, on revient devant un juge unique pour contredire la sentence prononcée. Ne peut- on d’entrée de jeu prononcer la sentence définitive, qui serait effectivement appliquée ? De même des immigrés illégaux sont condamnés à être reconduits à la frontière, mais sortent libres de l’audience. Souvent cette mesure d’éloignement est inapplicable car en contradiction avec les décisions de la cour de Strasbourg; De toutes manières si l’on voulait les appliquer, le condamné s’est déjà évaporé dans la nature. Et les élus n’ont de cesse de contourner les obligations de bonne gestion qu’on tente de leur imposer. La LOLF impose de compenser par des recettes toute subvention, les élus usent et abusent des exemptions et réductions fiscales qui ne sont pas elles encadrées. Il conviendrait donc d’encadre, voire d’interdire, ces dernières. Notre maquis fiscal y gagnerait peut-être en lisibilité. De toutes manières ces tentatives permanentes de contournement des règles, qui mettent en cause la sincérité des comptes publics, devrait être beaucoup plus sévèrement combattues et les pouvoirs de censure de la Cour renforcés dans ce domaine. Qu’arrive-t-il à une entreprise cotée lorsque ses commissaires aux comptes refusent de certifier les comptes ? Pourquoi les mêmes principes ne s’appliquent-ils pas à l’action publique ? La décision du législateur est souveraine. Mais tant que la loi est en vigueur elle doit être appliquée. Pour ce qui est du mépris des conséquences économiques, l’exemple emblématique est la réduction de l’âge de la retraite à soixante ans, pour des raisons purement électoralistes. La démographie est un des rares domaines dans lequel des prévisions fiables à moyen terme sont possibles. Les conséquences de cette décision, qui plombe notre économie depuis cinquante ans, qui a conduit l’état à faire de ce qui était, hors solidarité pour les plus faibles, une assurance à caractère privé, le premier poste de dépenses publiques. Cette réforme a contribué à l’explosion de notre dette publique. Et elle a sollicité l’énergie de trois gouvernements pour tenter de corriger la situation, l’abrogation pure et simple étant considérée comme politiquement impossible. N’aurait-il pas mieux valu s’abstenir ? Rappelons qu’à l’époque la situation économique de la France était bien meilleure que celle de l’Allemagne. Dans la même veine, citons la réduction du temps de travail des fonctionnaires à 35 heures payées 39, soit une augmentation du taux horaire de près de 20% avec pour conséquence annexe le recrutement de 20% de fonctionnaires en plus. Et aujourd’hui nous nous débattons avec le problème insoluble du coût démesuré de notre fonction publique. La encore, impossibilité politique de revenir sur cette décision stupide. Même en altérant nos pratiques et en libérant le débat, la ""belle idée"", séduisante pour le néophyte, l’emportera probablement sur l’analyse aride du spécialiste. Mais au moins aurons nous été ouvertement et publiquement prévenus. Et peut-être que quelques bévues nous seront épargnées. Il conviendrait aussi de réduire le décorum Républicain
Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une bonne chose
Pourquoi ?
Les députés doivent consacrer leur temps au parlement
Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Surtout résister à la mauvaise idée de la proportionnelle et des scrutins de liste. Il vaudrait mieux que le modification du mode de scrutin ne puisse être votée qu'à une majorité renforcée
Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Oui
Si oui, lesquels ?
100 sénateurs et 300 députés
Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
Ceux qui ne voient pas l'intérêt du vote sont libres de ne pas voter. Si l'offre politique est insuffisante, il faut s'engager davantage dans le débat politique pour qu'elle soit élargie
Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Non
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
La démocratie participative est inefficace sur des sujets complexes. En revanche le débat public avant décision doit être ouvert pour que chacun soit mieux informé en amont des orientations en présence et des contexte de la décision : contraintes budgétaires, internationales, législation existante et raisons de la modifier. Ces débats devraient se dérouler au parlement, se dérouler devant le public et la presse, et se dérouler avant que le gouvernement ne propose un texte : débat de cadrage préalable.
Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Oui
Si oui, comment ?
Très prudemment, plutôt sur des sujets locaux pour commencer.
Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Le CESE ne semble servir à rien. Le supprimer ? Modifier le mode de désignation des sénateurs, pour mieux représenter les collectivités locales : Avec la suppression du cumul des mandats pour les députés, le rôle de représentant des pouvoirs locaux du Sénat devient primordial, et le mode de désignation des sénateurs doit évoluer en conséquence. Tous les sénateurs doivent être détenteurs d’un mandat exécutif local. En s’inspirant du Bundesrat allemand, on peut envisager le mode de désignation suivant : Les présidents de région et de métropoles siègent au sénat es-qualité. Ils doivent voter personnellement mais se font représenter pour le travail en commission. 30 sénateurs sont des maires de villes moyennes ou d’inter-communalités, désignés par leurs pairs 30 sénateurs sont des maires de communes rurales désignés par leurs pairs. La désignation peut se faire sous forme d’élection avec des collèges séparés, mais on peut aussi envisager un tirage au sort, le mandat d’une durée de trois ans.
Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
Surtout ne pas toucher à la loi de 1905. Et résister à la tentation pour les pouvoirs publics d'organiser le culte musulman. En revanche la sécurité dans l'espace public doit être assurée en tous temps et en tous lieux. L'occupation visible de l'espace public, les pressions, menaces et toute forme de prosélytisme agressif condamnée comme une atteinte à l'ordre public
Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
En les rappelant constamment, et en veillant à leur respect par tous, sans excuse culturelle ou sociale. Soumettre les candidats au regroupement familial à des contraintes réelles de compatibilité culturelle, en particulier pour la pratique du français.
Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
Insultes et menaces dans l'espace public, en particulier vis à vis des femmes. Prosélytisme agressif.
Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
Une législation connue et effectivement appliquée. La réponse judiciaire doit être proportionnée mais effective, rapide et systématique. Il faut cesser avec l'excuse sociale permanente pour tous les comportements déviants. Pour lutter contre les comportements réitérés, il conviendrait pour les cas graves de prononcer des peines avec sursis significatives qui ""tomberaient"" en cas de récidive. Et le processus doit être suffisamment rapide pour que les réitérations soient effectivement des récidives.
Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Oui
Si oui, lesquelles ?
Travaux d'intérêt général ?
Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
plus que de bien et de mal, il s’agit d’abord de quantité et de diversité. Ce sujet ne saurait être abordé sous un angle moral , les généreux contre les égoïstes; les internationalistes cosmopolites contre les nationalistes xénophobes. Il faut donc tenter d’avoir une approche pragmatique et réaliste. Tout d’abord, tant que les différences de niveau de vie resteront aussi importantes, l’Union continuera de représenter un aimant irrésistible pour les individus les plus déterminés ou les mieux formés des pays pauvres, ce qui ne peut que handicaper le développement de ces derniers. La politique de coopération, pour tenter de freiner ce phénomène, ne peut être menée que par l’Union dans son ensemble : La libre circulation des personnes sur le territoire de l’Union rend illusoire toute tentative de gérer nationalement l’immigration clandestine, l’asile et même les visas d’études, de séjour ou de travail ou même le regroupement familial. Notre premier but, commun, par l’aide au développement, la lutte contre la corruption et l’encouragement à la bonne gouvernance, doit être d’encourager le développement dans les pays d’origine, afin d’augmenter leur attractivité pour leurs citoyens. En contre partie, pour accroitre l’efficacité de la lutte contre l’immigration illégale, ils doivent s’engager à accepter le retour de leurs ressortissants. Mais il faut accepter de prendre en compte lucidement que la cause première du sous développement est souvent à rechercher dans des croyances collectives dysfonctionnelles. La culture tribale de certaines régions Africaines serait selon certains chercheurs, la première cause de leur sous développement. Ces différences culturelles seront aussi un frein à l’intégration de ces populations dans nos sociétés, augmentant l’influence de la diaspora et réduisant les opportunités de contact et d’échanges avec le reste de la société. Nous devons donc veiller non seulement au niveau global de l’immigration, mais à la diversité des origines et aux risques d’accumulation locale de populations de même origine. Accueillir un immigrant sur notre territoire lui confère des devoirs mais aussi des droits, sociaux en particulier. Le naturaliser, c’est l’admettre dans notre espace politique et lui donner le droit comme à tout citoyen d’en contester les règles. La diaspora joue un rôle déterminant dans tous les flux migratoires. Les immigrants tendent à se diriger vers les territoires où ils disposent d’appuis et de relations. Ce phénomène favorise la fragmentation de la société, d’autant plus que l’éloignement culturel entre pays d’origine et pays d’accueil est important. Pour des raisons pratiques d’entraide et de confort les immigrés de même origine tendent à se regrouper, quel que soit le pays d’accueil et quelque soit l’origine. Si la densité devient trop importante dans un quartier, notre ordre social est localement supplanté par celui de la culture d’origine. C’est ce qui conduit une famille monoparentale avec trois enfants à refuser un logement social dans le 16eme à Paris ou à trouver plus de 70% de musulmans dans certaines villes américaines (néanmoins peu nombreuses). L’intégration est affaire de densité. Un immigrant isolé va s’intégrer plus ou moins bien, mais sans trop de problèmes pour la collectivité. Mais comme l’a écrit le Général de Gaulle ""on peut intégrer des individus, mais pas un peuple avec son histoire, sa religion et sa culture"". Enfin nous avons un passé colonial, qui a laissé des traces : accords bilatéraux signés au moment de l’indépendance en particulier avec l’Algérie, intérêts économiques et culturels de longue tradition, amour/haine intimement mêlés, règles sur la double nationalité, délégation de la gestion du culte musulman, enseignement des cultures d’origine etc… L’immigration chinoise pose des problèmes liés au rôle des mafias, aux systèmes de financement, au contrôle politique sur la diaspora. Mais tout cela se passe à bas bruit et pour l’instant ne préoccupe guère le public, à l’exception de certains groupes de commerçants parisiens. Le problème est en revanche ouvertement posé pour l’immigration originaire de pays majoritairement musulmans. Le père de Foucault, qui a consacré sa vie à la connaissance des ""cultures indigènes"" après s’être posé la question de la compatibilité de la religion musulmane avec la république, répondait par la négative. Après avoir prédit l’inévitable guerre de libération nationale menée par les élites éduquées dans nos universités, il concluait que cette compatibilité avec la république ne pourrait être obtenue que par évolution radicale de la théologie musulmane. Il préconisait pour obtenir cette évolution de porter une attention toute particulière à l’éducation des filles et prévoyait que cette évolution prendrait plusieurs générations. Dans le même temps, des savants musulmans ont analysé la situation et conclu que seule une interprétation littérale des textes religieux, associée à une main mise sur l’éducation des masses pourrait permettre de résister à la culture occidentale. Ce qui pour faire court a donné naissance au wahhabisme, réputé non violent mais terreau du djihadisme et aux frères musulmans. L’islamisme issu de ces réflexions n’est pas un phénomène religieux mais une doctrine politique totalitaire, xénophobe, raciste et sexiste et qui cherche ouvertement à détruire par tous les moyens notre ordre social. N’était notre surmoi d’anciens colonisateurs nul n’hésiterait à les qualifier de fascistes.
En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Gérer la densité Les traités signés au moment de la décolonisation doivent être abrogés et renégociés. En particulier les règles sur les visas, la double nationalité, la fourniture de religieux ou l’enseignement des cultures d’origine Les règles du regroupement familial doivent être durcies. Il est inadmissible qu’une jeune française puisse être mariée ""au bled"" contre son gré. Il est inadmissible qu’un jeune homme aille chercher une épouse docile ne parlant pas le français et que son niveau d’éducation rend inintégrable. Le système de quotas a la canadienne prôné par F. Fillon devrait être expérimenté
Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Lutter contre le communautarisme autant que contre le fascisme islamiste. Dans la culture des pays de tradition musulmane l’importance du contrôle social exercé par le groupe familial et le voisinage est très importante. Le phénomène naturel de regroupement par origines et traditions proches tend à créer des ghettos. Notre politique de logement social et les vendeurs de sommeil dans les logements insalubres accentuent cette tendance. Mais le principal véhicule du cléricalisme et du prosélytisme est l’occupation de l’espace public par des groupes dont l’aspect extérieur manifeste les opinions. Un voile, un turban ou un châle de prière sont sans conséquences sociales. Mais à partir d’une certaine densité visible, une pression s’exerce sur un territoire : les plus récalcitrants vont ailleurs et les autres plus ou moins docilement adaptent leurs comportements : vêtements et présence dans l’espace public pour les filles comme premier symptôme. Et l’ordre social ""commun"" Pour mémoire, dans les années trente, les britanniques auraient enrayé l’émergence du mouvement nazi en Grande Bretagne en interdisant les uniformes politiques dans l’espace public. Pour contribuer à la gestion du phénomène de ghetto il conviendrait que le minimum légal de logements sociaux soit complété par un maximum, même si attirer des populations aisées sur ces territoires demandera des efforts considérables en équipements publics et en sécurité. Mais l’évolution en cours à Saint Denis est encourageante. Il faut aussi veiller de manière stricte à la neutralité de l’espace public. Toute forme d’uniforme, quelle qu’en soit la justification doit être combattue, comme le prosélytisme agressif. Et la sécurité de chacun.e face aux intimidations et aux menaces doit être garantie effectivement et efficacement par l’action publique. Les infractions doivent pouvoir faire l’objet d’une mise en cause judiciaire, avec des sanctions effectives. Contrairement aux USA, bâtis par des communautés religieuses plus ou moins expulsées d’Europe, la France a adopté un modèle universaliste : il n’y a pas de loi supérieure a celle librement votée par nos représentants Toutes les discriminations sont interdites, en particulier celles basées sur le genre Il n’ya pas d’autorité intermédiaire entre le citoyen et l’état Les menaces et a fortiori les violences pour censurer des comportements qui ne sont pas interdits par la loi ou en vue d’imposer un ordre social particulier sur un morceau du territoire sont interdites et sanctionnées. C’est un acquis capital de notre République, fragile, et toujours sous pression. Nous avons connu trop de guerres de religion pour nous en laisser imposer une nouvelle.
Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
Il faut gérer le flux des immigrants en tenant compte de la distance plus ou moins grande des cultures d'origine avec notre société. L'Ecole et l'emploi sont les deux grands vecteurs d'intégration. La tendance à se regrouper par origine est naturelle pour des raisons de confort et d'entraide. Mais là encore, il faut gérer la densité et la diversité, en particulier dans l'attribution des logements sociaux. Et livrer une guerre sans merci aux marchands de sommeil, en détruisant effectivement les logements insalubres et avec une réponse pénale adaptée et dissuasive.
Lire une autre au hasard