Intégralité de la contribution intitulée "Faire évoluer la mise en œuvre du principe de laïcité en supprimant les jours fériés correspondant à des fêtes religieuses."
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Démocratie et citoyenneté le 13 février 2019 à Orgeval .

Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
Renoncer aux jours fériés correspondant à des fêtes religieuses, même si cela peut favoriser certaines inégalités inhérentes à cette decision. Pour les salariés de petites entreprises, le nombre de jours de congés et RTT est plus faible que dans les grandes entreprises, c'est donc plus facile d'y renoncer et de poser des congés ""pour ne rien changer"". Pour les fonctionnaires de certains services publics, c'est une bouffée d'oxygène et pour d'autres salariés et entrepreneurs et artisans, c'est un pic commercial (distribution/ commerces) qui pourrait en souffrir légèrement si les consommateurs sont moins disponibles car à leur poste de travail. Enfin, les fêtes religieuses permettent aux familles aujourd'hui souvent éclatées, de se retrouver et de maintenir coutumes et rituels, de s'occuper de leurs enfants et aînés. Cependant, les comportements en seraient-ils réellement modifies ? Globalement, les jours fériés sont souvent englobés dans des périodes de congés scolaires et les salaries et professionnels modifieront probablement peu leurs habitudes surtout pour les grandes fêtes telles que Noël ou Pâques scolaires. On arbitre déjà souvent entre Noël et jour de l'An. Concernant les multiples jours fériés de mai juin, on a ceux qui ne sont pas des fêtes religieuses et pour les autres, on peu aussi arbitrer et l'on n'a pas un mariage ou un baptême tous les ans. Cela oblige à juste faire des choix, à les assumer, à réfléchir sur l'effectivité des inégalités, à lutter contre le lobby du commerce et des loisirs, à mesurer le réel impact économique et social de cette décision. À chacun de prendre en charge ses fêtes religieuses. Les jours fériés devraient correspondre à des célébrations communes à tous (fête du travail, armistices...). Ce serait plus qu'un symbole : une logique des sociétés modernes multi-culturelles. Certains diront qu'il y a plus urgent et que c'est un sujet aussi tabou que le suicide assisté, aussi controversé que la demande de rétablissement de l'ISF ancienne formule, et que cela sera ingérable y compris politiquement (on touche aux origines et repères judéo-chrétiens de notre société). Justement, il faut peut-être affronter nos démons. Au moins accepter d'y réfléchir et ne pas en grossir à priori les apparentes conséquences.


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