En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
C'est une question de personne, sûrement pas une question de fonction, de statut, encore moins une question d'appartenance politique, syndicale, associative, etc. !
En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Non
Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?
Pour moi, ""donner un rôle important aux associations et aux organisation syndicales et professionnelles"" représente un déni de démocratie, et la question représente déjà en elle-même un parti pris : en quoi est-il donc fondé qu'un syndicat ou qu'une association, qui ne représentent chacun que LEURS ADHÉRENTS dont ils perçoivent les cotisations, et qui, de plus, ne sont généralement pas totalement LIBRES, puisque recevant des subventions d'argent public ou des dons, jouent un ""rôle politique"" qui s'imposerait à l'ensemble de la communauté nationale ? Cette confiscation de la parole de tous au profit de quelques-uns est déjà, à mon avis, l'une des causes majeures qui ont valu à nos syndicats français de perdre massivement leurs adhérents (moins de 10 % des Français sont syndiqués, sauf erreur ?); et on voudrait considérer comme normal que ces mêmes syndicats, même pas capables de capter et conserver la confiance de ceux dont ils sont supposés représenter les intérêts, ""jouent un rôle"" en dehors de tout processsus électoral et démocratique ? Pis, encore, pour les ""associations"", qui ne représentent qu'elles-mêmes et ceux qui adhèrent à leur projet ! Il m'avait en outre semblé que, JUSTEMENT, l'une des revendications des Gilets Jaunes était plutôt qu'ils exigeaient qu'on leur RENDE la parole confisquée par ces ""instances intermédiaires"" autoproclamées ou choisies par le pouvoir en place ! Notre gouvernement ou notre président actuels seraient-ils sourds ? Cette question est un véritable camouflet.
Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Que les élus, une fois élus, continuent de ""représenter"" les citoyens, plus que le parti ou les gouvernants qu'ils semblent souvent préférer servir.
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Suggestion : à l'heure du numérique, un site de ""consultation citoyenne permanente"", sur lequel chaque citoyen pourrait s'exprimer et voter sur CHAQUE question devant être débattue au Parlement, permettrait à nos élus de prendre connaissance en temps réel des souhaits des citoyens, qui n'auraient que valeur consultative. Mais au moins les citoyens pourraient-ils, eux, prendre la mesure de la représentativité de leurs élus, dûment informés.
Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Non
Si oui, comment ?
Ou bien les citoyens font confiance à leurs élus pour voter en leur nom, ou bien ils souhaitent pouvoir décider par un vote direct – et, là, ce n'est pas aux élus de décider, ce qui, pour moi, est une inversion des rôles ! Ce sont les électeurs qui donnent leur pouvoir aux élus, pas l'inverse.
Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
Il faudrait déjà veiller à fournir une information complète, fiable et facile d'accès. Quand on entend aujourd'hui des ""responsables"" politiques clamer qu'ils ne disposent pas eux-même des informations chiffrées sur ce que coûte ou rapporterait l'immigration, ou que le ministère de l'Education nationale ne saurait pas exactement combien de personnes il rémunère, on se pince ! Chaque citoyen devrait pouvoir accéder à l'intégralité des chiffres et pouvoir prendre connaissance de ce que coûte chaque fonctionnaire, chaque mesure ou réforme, de ce que dépense chaque ministère, où et pourquoi. Ça s'appelle juste ""rendre compte"".
Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
RAS
Si oui, comment ?
RAS
Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
Quel aveu ! Je ne sais pas ce que sont ""LES"" principes de la laïcité. En revanche, la laïcité est pour moi UN principe de base de notre République actuelle, et, s'agissant de la simple laïcité DE L'ÉTAT, il me semblerait juste que l'État s'abstienne de s'occuper de toute religion, et que toute manifestation religieuses et tout affichage religieux soient proscrits de tout lieu représentatif de la République, soit, au minimum : école et l'ensemble du secteur éducatif public, universités, administrations, hôpitaux publics. A part ça, les proclamations d'un Meirieu ou d'un Vincent Peillon selon lesquelles l'école aurait pour mission ""d'arracher l'élève à l'emprise familiale, ethnique, intellectuelle"", etc., me paraissent parfaitement déplacées et me rappellent ce que fait toute secte sachant y faire. L'État n'a pas à s'interposer entre la famille et l'enfant, mais l'école, ELLE, doit transmettre notre culture avec suffisamment de conviction pour que tout élève, en grandissant, puisse faire le choix espéré : celui d'adhérer à notre République ! C'est la culture et c'est le respect de nos valeurs qui doivent émanciper l'élève, pas le pouvoir politique via l'école ! Celle-ci, au contraire, se doit de respecter les consciences, comme l'a dit un jour Peillon, mais pas ""après avoir arraché l'élève à l'emprise familiale"" – comme il le précisait aussi... en 2013. Hélas, on voit le résultat aujourd'hui de cette erreur plus que funeste : de plus en plus d'élèves ainsi ""arrachés"" ont pris et prennent le chemin d'écoles ""privées"" qu'on aurait préféré ne pas voir se multiplier sur notre territoire. Mme Thill, ici, a parfaitement raison d'alerter, et nos élus feraient bien de regarder d'un peu plus près ce qui motive cette hémorragie de certains élèves vers certaines écoles. Donc, ma réponse serait ici : mieux respecter les consciences de chacun, au sein des familles, et, en revanche, exiger le respect de la laïcité là où elle a toute sa place.
Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
En l'exigeant CLAIREMENT et d'emblée, et sans fourberie manipulatrice qui fait naître la défiance.
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
En faire naître l'envie. Sans doute par l'exemple donné ?
Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
La responsabilité individuelle, au besoin par une application JUSTE, mais systématique, de la loi. Et, bien sûr, par l'exemple.
Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
Donner l'exemple, notamment à l'école. Donner à lire des lectures ""édifiantes"", qui donnent des modèles et l'envie de les imiter...
Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?
RAS
Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
Apprendre à faire attention non seulement à ceux ""qui sont nos potes"", mais aussi à ceux ""qui ne sont pas nos potes"" me semblerait être un bon principe d'éducation, un peu malmené par ce slogan qui en dit long.
Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
Les ""incivilités"", pour moi, ne sont pas l'objet de l'action des pouvoirs publics, mais question d'éducation et d'exemples donnés. Il faudrait déjà rendre leur sens aux mots – arracher son sac à une vieille dame, ce n'est pas une ""incivilité"", mais une agression. Qui appelle une sanction.
Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?
Donner l'exemple ! Et réagir quand on voit des choses inacceptables se passer devant nous.
Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?
Je trouve indignes les contrôles ""au faciès"", contre lesquels chacun se doit de réagir. A part ça, étant femme, les ""discriminations"", j'y ai eu affaire aussi, et... c'est à chacun de ne pas se laisser faire et de réagir. Sur ce plan-là, étant âgée, je trouve que notre société a reculé par rap^port à ma génération, curieusement. Aujourd'hui, on se plaint, avant, nous réagissions ! Nous avait-on mieux éduquées à ne pas nous laisser intimider ou à ne pas accepter certains compromis ? Peut-être.
Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?
Eduquer chacun et chacune à OSER réclamer son droit, sans attendre que ""la société"" fasse le travail pour nous.
Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Oui
Si oui, lesquelles ?
Imposer des contrôles, qui ne doivent pas être synonymes d'humiliation, et ne pas tolérer les tricheries.
Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
Catastrophique en tout point, tant pour ceux qui arrivent que pour ceux qui ""accueillent"", si on peut appeler ""accueillir"" le sort que nous réservons à nombre d'arrivants. Le courage serait de n'accueillir que ceux que nous pouvons accueillir dignement, ce qui leur donnerait peut-être aussi plus envie d'adhérer à nos prétendues "" valeurs"" ? Un ""critère"" s'imposerait pour moi : que les arrivants s'engagent à respecter nos valeurs, nos coutumes et nos mœurs. Un autre ""critère"" serait que nos élus définissent le budget que la France peut allouer à l'accueil, et que le nombre de migrants accueillis soit fonction de ce budget. Et un troisième critère serait de respecter ce qui fonde le droit d'asile, sans tricher, c'est-à-dire sans imposer aux Français d'avoir à accueillir des gens qui ne répondent pas aux conditions du droit d'asile. Respecter les migrants, c'est bien, mais respecter les Français, ce serait AUSSI INDISPENSABLE.
En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Compte tenu de la situation actuelle en France, je crois que remplir ""nos obligations"" ne se négocie pas, mais que faire plus est aujourd'hui un luxe que la France ne peut pas se permettre, au risque de continuer de sombrer.
Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Je propose qu'on arrête ce vocabulaire manipulateur et qu'on pose la question aux Français par référendum : ""Souhaitez-vous que la France continue d'accueillir des populations NON éligibles au droit d'asile ?"" La question de l'obligation de respecter le droit d'asile ne se pose pas, mais la question d'accueillir plus, elle, devrait se poser D'ABORD ! Ce ""défi"" durera tant qu'on l'acceptera et tant qu'on n'y répondra pas de manière ferme. Le peuple français est-il encore souverain chez lui ? Nous avons beaucoup d'autres "" défis"" à relever, qui semblent bien moins préoccuper nos gouvernants : notamment la formation de nos jeunes, notamment l'emploi de nos jeunes, notamment nos retraités pauvres, notamment les SDF qui peuplent nos rues et sont une honte pour nous tous... Et notamment, aujourd'hui : l'intégration des populations DÉJÀ installées chez nous, dont une bonne part soit reste exclue, soit refuse de s'intégrer.
Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
S'interdire de constituer des ghettos... Sévir contre ceux qui mettent nos banlieues en coupe réglée... Redonner à l'école sa mission première : faire accéder CHACUN à notre langue et à notre culture ! Le fait que, par exemple, les horaires d'enseignement du français, au primaire et au collège, aient fondu depuis des décennies, alors même que les classes accueillaient toujours plus d 'enfants d'immigrés non francophones est un pur SCANDALE. Une HONTE ! Qui exclut non seulement nombre d'enfants d'immigrés, mais nombre d'enfants français qui parviennent d'autant moins à progresser qu'ils se trouvent dans des classes où la moitié des élèves ne maîtrisent pas le français et ne savent pas lire ! L'intégration passe par l'école et par la loi. Sûrement pas par ""l'arrachage des élèves à l'emprise familiale"", ce qui plonge ces élèves dans un vide culturel et spirituel destructeur et les empêche de se construire identitairement.
Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
- ""Débat"" : ""Différend, contestation, dispute. [...] Discussion d’une question, examen contradictoire d’un problème"" (Dictionnaire de l'Académie française 9e édition). Comment fait-on pour ""débattre"", ici, de manière ""contradictoire"", puisqu'on ne peut pas se dire ""d'accord"" ou ""pas d'accord"" avec ce que disent d'autres contributeurs ? Comment fait-on pour prendre connaissance de... 215 000 contributions pas même regroupées par thèmes, avant d'y ajouter la sienne ? De qui se moque-t-on ? Et nous dira-t-on, à la fin de ce ""débat"" supposément ""national"", qui a commencé par une priorité revendiquée (un comble !) donnée à de multiples consultations LOCALES, par quel miracle les promesses seront tenues, selon lesquelles ""toute contribution sera prise en compte"" et selon lesquelles ""on fera la synthèse"" – de plusieurs centaines de milliers de contributions, plus de milliers de consultations et débats locaux ? ET saurons-nous au moins COMBIEN de spécialistes de la synthèse seront mis à contribution, pour venir à bout de toutes ces ""contributions"" décousues et individuelles ? Donc, oui, LE point sur lequel je souhaite m'exprimer, c'est que je souhaite pour mon pays, ""terre des arts et des lettres"" et où les mots ont leur importance, que nos gouvernants cessent de nous enfumer, cessent de tricher et cessent de nous mentir... Ça devient de plus en plus exaspérant et insupportable. ""Honnêteté"" et ""respect"" seraient deux mots à remettre à la mode, ET VITE ! Je pense que, à l'ENA, et quand on a été élève de Ricœur, on sait faire la distinction entre ""local"" et ""national"", entre ""consultation"" unilatérale et ""débat"", et, pour le moment, je n'ai encore vu AUCUN débat, sauf entre journalistes à la télé ! Que des participants à des réunions bien encadrées, exprimant chacun leurs doléances durant deux minutes chrono, et UN président qui répond et vend sa politique durant 6-7 heures, comme sur un étal de foire, aux frais du contribuable ! Mais pour qui nous prend-on ? Je pensais avoir vu le summum de la malhonnêteté intellectuelle durant les gouvernements précédents, notamment trotsko-PS, mais je me demande si le gouvernement actuel n'est pas en train de battre le record de l'hypocrisie ""bien intentionnée"" ! Arrêtez de nous donner des leçons de démocratie et de citoyenneté, s'il vous plaît, et... écoutez les Français : le dégoût enfle toujours plus. Un récent sondage faisait état, je crois, de plus de 30 % de Français qui nourrissent envers l'action politique que VOUS nous donnez à voir ""de la méfiance"", et plus de 30 % ""du dégoût"" !
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