Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Sur ce grand bazar que "le peuple silencieux" subit depuis deux mois:

1°) De la démocratie – un peu d’histoire :

- En 1789 ce furent les technocrates de l’époque qui dirigèrent les débats du Tiers Etat: le comte de Mirabeau, l’abbé Sieyès…;
- L’article 13 de la Déclaration des Droits de l’Homme dit bien : Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés ; or la décomposition actuelle de l’impôt sur le revenu s’en écarte largement (voir le thème correspondant);
- Le « Souverain » du « Contrat Social » de Rousseau, c’est le peuple, et tout le peuple ; dans notre démocratie moderne qui en découle, ce sont 45 millions d’électeurs ; en aucun cas 50 000, voire 250 000 personnes ne sauraient imposer leur loi, même si certains media leur accordent un monopole de la parole et de la « pensée unique », outrageant en démocratie ;

2°) Du fonctionnement et du respect de l’Etat de droit :

- Le gouvernement est sous le contrôle des représentants du peuple, librement élus en vertu des mécanismes prévus par la Constitution ;
- L’absence bienvenue en France du « spoils system » cher aux américains, permet à notre Administration d’assurer une continuité de gestion des affaires publiques, et d’éviter que des pressions politiques peu rationnelles ne prennent (trop) le dessus :
- Dans ce contexte sont trop souvent ignorés le dévouement et la loyauté de nos serviteurs de l’Etat – dont les hauts fonctionnaires -, au service de l’intérêt général ;
- C’est pourquoi le mépris affiché tous les jours par les « gilets jaunes » envers lesdits serviteurs est intolérable ;
- Quant à l’éventuelle « répression » des invraisemblables débordements intervenus ces dernières semaines, elle est très inférieure à ce qui put être constaté en mai 68… Et donc, compte tenu du nombre de décès et de blessés occasionnés par les mouvements de ces derniers temps – très supérieur à ce qu’entraîna mai 68 -, on peut se demander si une fermeté accrue n’aurait pas permis d’en diminuer le nombre.