En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Je n'ai plus confiance car c'est une société ou seule la communication compte. Ce fonctionnement est à la longue dévoyé car les discours prennent davantage d'importance que les actes. Je ne sais pas qui représente le mieux les citoyens dans leur diversité et le monde est devenu tellement complexe que je ne crois pas que les décideurs arrivent eux-mêmes à avoir une vision globale des problématiques du pays, des changement en cours et donc qu'ils soient en mesure d'établir une stratégie adéquate.
En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Oui
Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?
Les syndicats, mais ils se sont eux-mêmes discrédités à systématiquement tenir des positions contradictoires. Certainement pas les associations qui représentent souvent des idéaux minoritaires.
Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Sortir de la société de la communication. Proposer davantage de référendums, ne jamais prendre de mesures qui soient impopulaires comme le 80km/h etc... Et surtout, on demande aux politiques qu'ils aient une vision de long terme dans un monde en profonde mutation, pas qu'ils se comportent comme des donneurs de leçons et qu'ils ne se retranchent pas sur de petites réformes sans importance au regard des enjeux réels. Il faut un peu sortir dehors et se rendre compte du visage que prend notre société : des jeunes désintéressés de tout sauf des smartphones, des jeux vidéos et de futilités abjectes comme de photographier leur repas et de le mettre sur facebook, des gens complètement irrespectueux, des citoyens à la dérive, des cas sociaux, un monde dans lequel la seule valeur qui compte c'est le consumérisme... Les élus de haut niveau ne sont pas les seuls responsables du chemin pris par la société, mais leur rôle est d'avoir au moins conscience de la réalité de leur pays.
Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Je ne sais pas
Pourquoi ?
Finalement, les élus peuvent cumuler les fonctions si ce n'est les mandats. Est-ce que cela change vraiment quelque chose ? On peut aussi comprendre qu'un politique professionnel ait besoin d'avoir une solution de repli en cas d défaite électorale.
Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Une assemblée avec des élus représentant de façon strictement proportionnelle les différentes tendances politiques a minima. Pourquoi ne vouloir introduire qu'une dose de proportionnelle et pas en totalité ?
Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Non
Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
Les partis politiques ne représentent finalement que des idéologies de groupes d'individus minoritaires qui tentent de faire dominer leurs idées en étant persuadés qu'elles sont les bonnes. C'est une bonne chose que ces partis aient été cassés par LREM.
Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Oui
Si oui, de quelle manière ?
Si + de 50% de vote blanc, élection nulle.
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Même au niveau local, on ne demande pas l'avis des riverains lorsqu'on engage des travaux devant chez eux, dans leur rue. Nous ne sommes jamais prévenus des réunions publiques qui ont de toute façon lieu lorsque nous travaillons. Si l'on est même pas capable de demander l'avis des habitants d'une rue quant aux simples aménagements des trottoirs et des routes, comment voulez-vous que les citoyens soient davantage associés sur des questions plus essentielles ? Il en va de même pour tous les grands débats de société comme la transition écologique, les migrations de population, le modifications des régions il y a quelques années, aucun citoyen n'est consulté et les politiques font des choix entre eux, parfois même en opposition à l'opinion publique.
Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Oui
Si oui, comment ?
Il faut une bonne fois pour toute mettre à plat un certain nombre de sujets majeurs par référendum, au moins lorsqu'il s'agit de sujets sociétaux. On peut en effet comprendre qu'on ne puisse pas toujours demander aux citoyens de se positionner sur des questions financières ou diplomatiques, mais sur des questions intérieures comme le 80km/h, la fusion des régions, les migrations, le mariage gay, l'abandon ou non du droit du sol, avoir plus ou moins de décentralisation, pourquoi n'y a t-il pas eu de référendum ? Ce n'est pas démocratique.
Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
Des référendums comme en Suisse avec le système des votations. On nous vante les avantages des nouvelles technologies, il serait temps qu'elles soient utilisées à bon escient.
Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Ces assemblées sont majoritairement constituées d'élus. Finalement, les élus sont des politiciens professionnels issus de grandes écoles de commerce, de l'ENA, sciences Politiques, voire des avocats. Ce sont de très bons communicants, ce sont des gens avec de fortes capacités intellectuelles, mais ils n'ont aucune compétence sur de nombreux domaines techniques qu'ils peuvent être amenés à gérer. Ce système s'avère très problématique car les décideurs ne maîtrisent pas le sujet, et pas non plus leurs conseillers. Par exemple le fait de vouloir favoriser les véhicules électriques : ils ne sont pas du tout écologiques car l'électricité n'est pas verte, pire, leur fabrication est une plaie pour l'environnement (batteries, terres rares), et une catastrophe économique aussi pour les pays occidentaux (ce sont certains pays comme la Chine qui vont tirer parti de la domination des véhicules électriques laminant les marques européennes de voitures). Pourquoi alors persister en faveur de la voiture électrique ? On a l'impression que c'est purement idéologique, que c'est irréaliste, et que les gens qui décident de prendre ce chemin ne sont pas compétents (ce qui est vrai dans ce cas). Les exemples de mauvaises stratégies sont foison. Nous manquons de médecins, ça fait 30 ans que le corps médical alerte sur le système de numerus clausus. Les médicaments génériques sont plébiscités, mais ils sont souvent fabriqués à l'étranger à bas prix ce qui a entraîné la fermeture d'entreprises en France et des milliers de suppression d'emplois, pour qu'on se rende compte aujourd'hui que nous manquons de médicaments cruciaux pour certains malades car ils sont fabriqués en Chine ou en Inde. En aménagement, cela fait 30 ans que les spécialistes du sujet, géographes et urbanistes, alertent sur l'étalement urbain, sur le problème des métropoles. En résumé, les décideurs donnent l'impression de ne pas écouter leurs citoyens, et surtout pas ceux qui sont peut-être plus qualifiés qu'eux, au final, il apparaît logique que nous ne fassions plus confiance en leurs capacités.
Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui
Si oui, comment ?
Placez des spécialistes de la thématique, du domaine, plutôt que des politiciens professionnels qui ne savent que faire de la communication.
Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
La séparation de l'église et de l'Etat a été actée il y a fort longtemps. En conséquence, nous sommes dans un pays qui devrait être totalement laïc. La religion ne peut avoir qu'une place complètement privée.
Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
L'être humain est un animal intelligent, mais un animal quand même. En conséquence, en tant qu'animal, il peut avoir tendance à préférer les plus forts, les plus beaux, les plus intelligents, à mettre de côté les plus faibles et surtout à ne pas accepter les différences. Dans le règne animal, les parents jettent du nid l'oisillon le plus dégénéré, le plus faible, la chatte mange le petit chat qui est de trop ou certaines espèces suppriment celui qui est albinos, celui qui n'a pas la bonne couleur d'ailes pour se camoufler dans son environnement. C'est brutal mais c'est aussi un moyen de sélectionner les individus les plus doués ou les plus aptes pour évoluer au mieux. A contrario, nous ne pouvons que constater que l'être humain est quasiment le seul animal qui ne régule pas sa population, qui prolifère et qui détruit la planète, alors sommes-nous si fabuleux ? Bien sûr, en tant qu'humain, nous sommes capables d'empathie, nous pouvons protéger nos congénères les plus faibles, il faut dépasser cette animosité, il faut comprendre les autres et s'ouvrir à ceux qui sont différents, mais il faut cesser de mettre l'être humain sur un piédestal et de considérer que tous les êtres humains se valent et sont formidables. Il faut dépasser nos pulsions animales, basiques mais il ne faut pas les nier car elles sont profondément ancrées dans notre cerveau. C'est une idéologie séduisante, humaniste et positive, que de penser que l'humanité pourra un jour être un ensemble d'êtres vertueux, tolérants, ouverts, bienveillants, tous aussi différents qu'ils soient, mais cela me semble parfaitement utopique. Il suffit de regarder l'histoire : les serbes et les croates n'avaient qu'une petite différence de religion, pas même ethnique ou culturelle, et ils se sont entretués. Les nazis ont exterminé la plupart des Juifs d'Europe alors que c'était une communauté présente depuis des centaines d'années. Les Sunnites et les Chiites se livrent dans certains pays à des guerres fratricides comme les catholiques et les protestants à leur époque. Oui, il faut aller vers l'humaniste, ça semble la meilleure solution, et faire preuve de respect et de compréhension réciproque, mais il ne faut jamais oublier notre animosité inscrite au plus profond de notre cerveau et il ne faut pas, à ce titre, croire que des gens très différents vont pouvoir vivre toujours et tous en harmonie simplement parce que certains pensent que c'est totalement possible. Est-ce vraiment possible d'ailleurs ou est-ce une utopie complète ? Je le voudrais bien, j'ai été élevé dans ces principes de tolérance et d'ouverture, mais je commence à douter des capacités des êtres humains à faire coexister sur un même espace réduit des gens qui sont profondément différents, certains croyant en Dieu, sous une forme de religion ou une autre, d'autres qui crachent sur les religions, d'autres qui ne pensent qu'à l'argent, à la carrière, d'autres qui ont des idées politiques radicalement opposées à celles d'autres groupes etc etc... Au quotidien, ces gens ne se comprennent pas et ils ne s'entendent pas toujours. Même ceux qui se disent les plus ouverts et les plus tolérants sont souvent les premiers à critiquer les plus pauvres, les plus humbles, à les considérer comme des imbéciles, des rétrogrades ou des bas du front. Face à toute cette animosité qui existe entre de nombreux citoyens de ce pays, exacerbée par des problèmes économiques, des problèmes de sécurité, d'éducation, je ne sais pas si les valeurs de la république sont un ciment suffisant pour souder tous les citoyens de ce l’hexagone. Certains n'hésitent pas à dire qu'ils ne se considèrent pas comme français, d'autres qu'ils ont honte de leur pays, d'autres encore qu'ils voudraient bien partir ailleurs, d'autres qu'il ne reconnaissent plus leur pays et ne se sentent donc pas solidaires de cette nation qui n'existe plus. Comment voulez-vous, quand on entend tous ces discours, qu'on puisse penser que c'est la république qui va permettre de souder les citoyens ? C'est quoi la république d'ailleurs ? La démocratie ? Le vieux slogan sur les façades de nos anciens bâtiments publics "égalité fraternité solidarité" ? Nous sommes dans une société matérialiste et consumériste avant tout, alors forcément, il ne faut pas s'étonner si, à force d'abrutir les masses avec des publicités, à prôner l'individualisme, les citoyens se soient détournés de ces valeurs poussiéreuses. Non, il faut qu'il y ait des valeurs communes, des ambitions communes, un respect les uns vis-à-vis des autres, le sentiment d'appartenir à un même peuple, pour qu'on puisse avoir un sentiment d'appartenance à notre république. Au quotidien, moi, j'ai l'impression que nous en sommes très loin et que les choses ne vont pas en s'arrangeant.
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
Il faudrait qu'il y ait déjà une société et pas un amalgame de multiples petites sociétés avec leurs vision propres et individualisées du monde.
Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
Déjà, la politesse, le respect, ce qui passe par le fait de s'exprimer correctement, que ce soit avec n'importe qui, même les plus démunis et les personnes âgées. Il y a trop d'incivilités et d'individus qui se comportent mal.
Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
C'est une question d'éducation, c'est tout. On paye aujourd'hui le laxisme de plusieurs décennies dans l'éducation familiale qui n'est pas que de la faute des parents car on a détruit les noyaux familiaux, en forçant les gens à changer de ville pour le travail, en les abrutissant à coup de télévision et maintenant d'internet etc...
Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
On doit laisser une chance à ceux qui font une erreur, mais il y a de nombreux individus qui passent leur journée à multiplier les incivilités. Ils crient, ils parlent forts, ils crachent par terre, ils ne comprennent rien, ils ne savent rien faire, ce sont des poids morts. Je ne sais pas ce qu'il faut faire, peut-être supprimer les allocations familiales déjà pour tout le monde afin de ne pas permettre à certains d'en faire la seule source de revenus. C'est un peu extrême, mais je suis désolé, aujourd'hui, il est très difficile d'élever correctement 4 ou 5 enfants voire plus, on ne peut pas continuer à payer des gens qui profitent de ce système en faisant des enfants alors qui sont complètement inaptes à se gérer déjà eux-mêmes, qui n'ont aucune éducation ni aucun savoir-faire, et même aucune notion de rien. Je pense à mon ancienne voisine alcoolique qui avait 4 enfants, vivaient des allocations, et insultaient ses enfants en bas-âge.
Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
Il faut être très sévère quant aux agressions violentes et gratuites de personnes. Ce n'est plus tolérable et c'est aussi simple que ça. On peut comprendre que quelqu'un devienne un voleur, qu'une bagarre d'ivrognes tourne mal, ou une bagarre entre deux individus pour des raisons passionnelles, c'est humain, mais il faut être extrêmement sévère lorsqu'une agression est gratuite ou crapuleuse, et surtout lorsqu'elle est particulièrement violente, lorsqu'il ne s'agit pas d'une rixe entre deux individus mais d'un lynchage d'un groupe d'individus sur une personne seule. De même, les violeurs, les pédophiles, ceux qui agressent une personne car il est homosexuel ou encore différent doivent être très très sévèrement sanctionnés. Je suis désolé mais aujourd'hui une peine est inférieure si vous êtes plusieurs et que vous cassez toutes les dents d'une personne pour un simple regard que si vous grillez un feu rouge. La sévérité face à ceux qui ont décidé de faire de la violence un mode de vie et qui tyrannisent les autres, c'est la seule solution pour revenir à une certaine tranquillité.
Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?
Soit on intervient soit-même et il faut faire preuve de violence, c'est nécessaire pour se protéger ou protéger une personne agressée, mais c'est risqué, soit on ne peut qu'appeler la police. Pire, si les agresseurs savent nous retrouver ils vont se venger. C'est cela la réalité de la société.
Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?
Les personnes âgées : elles sont discriminées par leur inaptitude à utiliser l'informatique, internet et les nouvelles technologies et se retrouvent ainsi isolées. Il en va de même pour les personnes avec peu de moyens vivant dans les campagnes, elles n'ont accès à rien, elles se retrouvent isolées sans rien à faire sauf de boire des bières devant leur télé.
Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?
Ce sont les groupes les plus virulents qui se font le plus entendre sur le sujet des discriminations. Déjà, il faudrait commencer par regarder la réalité en face et la seule vraie grande discrimination qui existe est celle de la pauvreté. On parle souvent d'égalité Hommes-Femmes ou d'autres inégalités, on veut instaurer la parité entre les sexes en politique et dans les grandes entreprises, mais franchement, ce n'est qu'un combat de petites bourgeoises, car ce qui fait vraiment la différence en termes de réussite, c'est l'origine sociale, l'argent, l'accès à la culture... Vous pouvez appartenir à une minorité religieuse, sexuelle, ethnique ou quoi que ce soit, vous pourrez devenir énarque si vous en avez les capacités, si vos parents vous éduquent comme il faut, vous payent vos études mais surtout vous allez bénéficier d'un réseau pour vous aider dans votre carrière. Si vous sortez de votre banlieue en déshérence ou de votre campagne qui se meurt avec des parents prolétaires, vous n'aurez que très peu de chances de devenir énarque. C'est encore pire pour un grand nombre d'écoles commerce payantes et bien chères. Bien-sûr qu'il faut lutter contre les comportements déplacés, les propos homophobes ou racistes, mais encore une fois la seule véritable discrimination qui domine largement notre société c'est l'origine sociale, voire l'argent.
Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Oui
Si oui, lesquelles ?
des travaux d'intérêt généraux, même limités, une suppression des allocations en cas d'incivilités multiples.
Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
Si j'étais un citoyen d'un pays mal géré et avec des conditions de vie difficiles, je partirai moi aussi. Mais le problème est mathématique : L'Afrique sub-saharienne va compter bientôt 1milliards 500 millions d'habitants, puis 2 milliards, etc... Soit combien de candidats potentiels à la migration ? 30, 50, 100 millions pour la seule France ? C'est impossible à envisager sauf à engendrer une explosion sociale majeure.
Les migrants sont des gens, sauf exception, sans aucune formation manuelle ou intellectuelle. Inversement, notre société exige que les travailleurs soient de plus en plus qualifiés, il n'y a plus beaucoup d'industries employant de la main d’œuvre sans aucune qualification qui autrefois avaient besoin de main d’œuvre immigrée et les nouvelles technologies ne vont faire que renforcer cette situation en supprimant de nombreux emplois plus ou moins qualifiés.
Il n'y a déjà plus assez d'emplois pour tout le monde et paradoxalement, on presse les salariés comme des citrons. Certes, certains considèrent qu'on a besoin d'une main d’œuvre travailleuse pour des tâches que personne ne souhaite faire, mais ces boulots sont aujourd'hui très peu nombreux et limités. Dans le bâtiment par exemple, finalement, bien souvent, ce sont des ouvriers portugais ou polonais qui viennent travailler en France, pas une majorité de migrants. Quoiqu'il en soit, économiquement parlant, l'arrivée de populations sans aucune formation est un problème majeur, sans parler des différences religieuses ou culturelles qui existent bel et bien, qu'on le veuille ou non.
Le problème est que notre société se paupérise largement, il faudrait être aveugle pour ne pas voir que notre pays est plutôt en perte de vitesse qu'en pleine croissance, en conséquence, nous ne sommes pas en mesure d'intégrer correctement les migrants qui viennent grossir les rangs déjà importants des plus pauvres, des laissés pour compte.
C'est alors un engrenage, les migrants viennent grossir le rang des malheureux, beaucoup vivent de l'aide sociale, certains sombrent dans la déshérence ou la délinquance.
Quand on n'arrive même pas à s'occuper des enfants de l'aide publique qui finissent dans la rue, des SDF, des personnes âgées, quand on voit que plus de 15 000 personnes se suicident par an en France, que des salariés sont traités comme des esclaves, je ne comprends absolument pas que certains veulent à tout prix accepter des populations de migrants comme une priorité, au nom d'une idéologie humaniste et bien-pensante. L'humanisme commence en aidant ses propres voisins, ceux qui habitent les banlieues, les campagnes, les français de Guyane et d'outre-mer dont les conditions de vie se dégradent, pas en priorité les migrants. Il faut donc logiquement, même si ce n'est pas très humaniste, une migration limitée aux seuls réfugiés politiques (et encore, pourquoi la France doit-elle recevoir des réfugiés politiques lorsque ce n'est pas un conflit qu'elle a provoqué ? Sommes nous en mesure d'assimiler 10, 20, 50 millions de personnes dans les 15 ans à venir ? ).
En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Oui : une migration égale à zéro, tout simplement. Des pays comme le Canada et l'Australie n'acceptent que des immigrés diplômés ou avec un savoir-faire manuel, et pourquoi ? Car ils savent très bien que s'ils accueillent des millions de malheureux qui ne savent rien faire, ceux-ci vont devenir des poids morts pour leur société. C'est un raisonnement froid j'en conviens, mais c'est aussi la réalité. Il y aura des millions de candidats à la migration dans les années à venir, est-il intelligent et pragmatique de penser que la France pourra accueillir ces millions de familles, leur permettre de s'intégrer pleinement, leur offrir un emploi, faire en sorte que leurs enfants bénéficient d'une vraie ascension sociale ? Dans la réalité, vous voyez bien que ce n'est pas du tout ce qui se passe et que les enfants de migrants, pour les ménages étrangers arrivés depuis les années 90, sont en difficulté pour une large partie d'entre eux.
Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Certains pensent qu'il est utopique de fermer les frontières et d'empêcher les migrations. Néanmoins, si ce n'est pas l'option choisie, ce sont des millions de gens sans aucune qualification qui vont déferler en Europe. Comment croyez-vous que cela va tourner si ce n'est en explosion sociale ? S'il y a trop de gens dans la misère dans ce pays, tout le système social va s’effondrer : la santé, l'éducation, les aides sociales... Avec une explosion de la délinquance et des conflits. Il faut établir le droit du sang, supprimer le regroupement familial, il faut considérer les migrants sans papiers comme des clandestins en complète inégalité, et il faut aussi faire pression sur les pays en forte croissance démographique pour qu'ils mettent en place un planning familial voire des politiques plus drastiques comme l'enfant unique en Chine. Je sais que c'est un point de vue radical, ce n'est pas satisfaisant humainement parlant, mais nous ne sommes plus dans les années 80, il y a des millions et des millions de gens qui vont vouloir quitter leur pays. S'il y a des migrants, c'est avant tout un problème démographique, il ne faut pas l'oublier, avec des familles qui vivent dans la misère la plus complète mais continuent à engendrer 8 enfants ou bien plus. Ce n'est pas de la faute de ces pauvres enfants, c'est leurs parents qui font de nombreux gamins alors qu'ils ne peuvent subvenir à leurs besoins et que le pays est déjà surpeuplé. Mais ce n'est pas non plus de notre faute et nous n'avons pas à en subir les conséquences en acceptant que notre pays soit submergé de personnes à qui on ne pourra rien offrir et sombre ensuite dans une crise sociale. Certains pays n'acceptent quasiment aucune immigration, comme le Japon, le Canada, pourquoi est-ce qu'en Europe nous nous accrochons encore à cette idéologie humaniste alors qu'elle va nous conduire à un problème social majeur et à l'effondrement du système (pour une simple raisons mathématique encore une fois, rajoutez 50 millions, ou ne serait-ce que 20 millions de gens en France sans aucun diplôme ni aucun savoir faire manuel et vous aboutissez à un pays qui sombre et devient à son tour un pays dit du tiers monde).
Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
L'éducation est la clé de tout, il faut tout faire pour que les enfants puissent s'intégrer au mieux par l'école. Mais le rôle des parents est aussi primordial. Malheureusement il y a des courants contraires à cette notion, prônant uniquement l'appât de l'argent, même de l'argent facile. Paradoxalement nous vivons dans une société où le consumérisme est roi. C'est très difficile d'intégrer des gens dans ces conditions alors que nos sociétés abrutissent déjà ses populations, notamment les plus humbles, avec la télévision, les jeux vidéos, internet etc... L'école est en panne, le niveau baisse (nous sommes de moins en moins en mesure d'intégrer massivement des populations étrangères).
Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Concernant les migrants, il y a des gens très bien, travailleurs, avec des valeurs, mais franchement, quand on regarde dans nos cités, on ne peut pas dire que l'intégration marche bien et elle ne peut plus marcher ! Notre société est en panne, alors si vous débarquez en ne sachant même pas lire et écrire le français, que vous ne trouvez pas de travail car il n'y en a plus, ou un travail peu gratifiant, si en plus vous avez minimum 4 ou 5 enfants (et élever correctement ne serait ce que eux enfants dans notre monde, c'est très difficile), mais comment voulez-vous que ça se passe bien ? C'est complètement utopique, vous allez venir grossir le rang des plus démunis sans aucune avenir décent pour vos enfants, sauf s'ils sont surdoués (car en plus le niveau scolaire est lamentable dans les quartiers défavorisés). Oui c'est égoïste de dire qu'on ne veut pas de nouveaux migrants, mais d'un autre côté c'est complètement idiot de considérer que c'est possible, qu'on va pouvoir partager et que tout va s'améliorer. Quand les portugais ou les polonais, ou les algériens sont arrivés ici car la France en avait besoin sur le plan économique, il n'y avait pas d'aides sociales, on ne les accompagnait pas, ils vivaient dans des bidonvilles immondes, ils étaient sous-payés, travaillaient dans des conditions minables. Personne n'a bougé à l'époque, et maintenant il y a cette idéologie bien-pensante autour des nouveaux migrants, comme s'il n'y avait qu'eux qui souffraient, comme si les migrants d'autrefois étaient bien traités. Les Européens qui partaient aux Etats-Unis avant la guerre étaient traités comme des insectes. Certains mourraient dans la traversée, on les mettait en quarantaine, ensuite on les faisait bosser pour des salaires de misères. La petite bourgeoisie bien pensante s'est elle préoccupée du sort de ces migrants à l'époque ? Des marocains, des italiens en France jusqu'aux années 60 ? Il y a eu quelques chanteurs et intellectuels essayant de parler de leurs malheurs, mais c'est à des années lumières du mouvement de sympathie pour les migrants d'aujourd'hui. Pourquoi maintenant doit-on être si bienveillants alors que nos ancêtres étaient traités comme des moins que rien et ne recevaient aucune aide ? Enfin, tous les migrants ne s'intègrent pas bien, il faut aussi sortir de cet espèce d'utopie, il y a parmi les migrants des personnes très en retard quant au rapport entre les hommes et les femmes par exemple, très rétrogrades, parfois très religieux et à la limite de l'intolérance, ou encore parfois très violents (pas de leur faute, dans certains pays difficiles c'est le fonctionnement normal, il n'empêche que c'est difficile de rendre compatible nos principes de tolérance, de paix, de respect, avec les principes de certaines personnes qui n'ont connu que la violence, la débrouillardise, etc...). Franchement, tant ils viennent de pays difficiles, je ne suis pas persuadé que tous les migrants vont pouvoir parfaitement d'intégrer, s'adapter, et je me demande s'il n'y en a pas un peu trop qui risquent de devenir des religieux plutôt radicaux, intolérants, ou des gens un peu trop inadaptés, en échec scolaire, etc... Concrètement c'est ce qu'on observe partout en Europe avec une délinquance bien plus forte chez les descendants de migrants, comme le chômage, etc... Alors même si ce n'est pas très humaniste de dire ça, est-ce que franchement ce n'est pas se tirer une balle dans le pied que d'accepter des millions de gens qui ne vont pas pouvoir s'intégrer dans un pays qui n'est plus riche et bien portant ?
Lire une autre au hasard