Intégralité de la contribution intitulée "citoyen de demain"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Démocratie et citoyenneté le 1 février 2019 à Pau .

En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
nos élus; je me suis renseigné, du mieux possible, sur eux et sur leurs programmes, et j'ai participé à leur élection.

En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Oui

Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?
les associations qui se sont donné mission d'éducation citoyenne, dans le but de préparer nos jeunes à leur rôle de citoyens de demain; pour ce qui est des syndicats, il faudrait que chaque travailleur ait la possibilité, voire l'obligation de se syndiquer, mais encore faut il, pour cela, que les syndicats soient suffisamment nombreux et diversifiés pour représenter vraiment l'ensemble du panel d'opinions de notre population.

Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
plus de dialogue entre citoyens et élus, notamment des réponses systématiques de ceux-ci, lorsqu'ils sont sollicités par la base.

Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une bonne chose

Pourquoi ?
on ne peut pas bien faire trente six choses à la fois et chaque mandat doit représenter un emploi à plein temps, quitte à mieux en rémunérer certains (maires des petites et moyennes cités). Par ailleurs, on peut envisager que les députés et sénateurs aient des bureaux dans un certain nombre de mairies des territoires où ils ont été élus, afin de mieux se tenir au contact des réalités locales.

Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
certainement une dose de proportionnelle, mais je ne me sens pas qualifié pour évaluer laquelle; toutes les tendances doivent pouvoir s'exprimer, mais le pays doit rester gouvernable.

Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Oui

Si oui, lesquels ?
il y a beaucoup d'instance, mairies, conseils départementaux, conseils régionaux... il y a probablement quelques regroupements à envisager.

Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
il faut redonner confiance aux citoyens dans leurs élus et leurs institutions; pour cela, les élus doivent mieux respecter leurs promesses électorales et se montre plus pédagogues et plus communicatifs sur les actions qu'ils mènent ou envisagent de mener; il faut aussi que l'éducation citoyenne de notre jeunesse soit plus efficace dans nos écoles, nos collèges et nos lycées, tant dans l'enseignement général que dans l'enseignement professionnel, avec des échanges réels avec le monde institutionnel et associatif.

Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Oui

Si oui, de quelle manière ?
probablement, mais je ne suis pas encore arrivé à me faire une opinion sur le comment; il ne faut pas que cela paralyse le processus électoral, mais un vote blanc veut dire quelque chose, et ce doit être reconnu.

Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
tout citoyen peut contacter directement toutes nos instances, notamment par internet; je le fais moi-même de temps à autre, avec la présidence, récemment avec le ministère de l'éducation nationale, avec le parti LREM, aussi; encore faut il que l'on nous réponde et que l'on prenne en compte nos remarques et propositions; nul ne sait qui, au sein de l'instance concernée lit et exploite le courrier... le préposé, le conseiller, le patron...

Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Non

Si oui, comment ?
je ne pense pas; sauf sur des sujets très simples à comprendre et très expliqués; beaucoup de sujets dépassent déjà parfois la compétence d'une partie de nos élus, avec des avis très diversifiés selon les "experts", alors, le simple citoyen, sans vouloir sembler arrogant ou méprisant, mais je m'inclus dans le nombre...

Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
être plus clair et plus communicatif sur la manière dont est dépensé notre argent; ensuite, libre à chacun de s'exprimer auprès de qui lui semble bon; je pense qu'il existe suffisamment de dispositifs pour vouloir compliquer les choses.

Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
ils sont là pour s'exprimer en notre nom, me semble-t-il? il faut donc qu'ils se tiennent mieux au fait des réalités du terrain et de l'opinion des citoyens, en faisant parfois la part des choses.

Si oui, comment ?
je ne sais pas

Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
améliorer l'EMC dans nos divers établissements scolaires, et notamment le travail sur la laïcité; mieux aider les associations qui oeuvrent dans nos banlieues ou quartiers et mieux reconnaître et récompenser l'action de leurs bénévoles; lancer un grand plan incitatif au bénévolat, dans les associations et dans les écoles (tuteurs et intervenants extérieurs)...

Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
enseignement, éducation, répression...

Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
lancer un grand plan incitatif au bénévolat, dans les associations et dans les écoles (tuteurs et intervenants extérieurs)... je me répète, mais, d'expérience, je sais que c'est très important.

Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
tout ce qui est aide à autrui, intervention lors d'incendies ou autres catastrophes, interposition lors d'agression, échanges inter générationnels, engagement au sein de nos armées, des forces de l'ordre, de la protection civile, des services de santé...

Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
tout est dans l'éducation et dans les échanges concrets avec les professionnels...

Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?
les promouvoir et les récompenser mieux.

Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
indifférence et manque de respect dans les lieux publics (regards baissés, pas d'échange de formules de politesse), non respect du code de la route...

Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
éducation des jeunes et répression systématique.

Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?
chacun peut oeuvrer, à son modeste niveau et dans sa sphère de vie, mais encore faut il y être éduqué; l'espoir réside donc dans notre jeunesse, si nous savons l'y préparer...

Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?
aucune; j'ai probablement de la chance.

Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?
l'éducation à l'école et le plus grand engagement de bénévoles dans les associations d'éducation citoyenne.

Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Oui

Si oui, lesquelles ?
travaux d'intérêt général auprès d'organismes institutionnels, d'associations ou autres, à mi-temps, peut-être; cela permettrait aussi de resocialiser certains exclus en marge de la société, et cela peut valoriser un cv.

Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
le problème migratoire ne peut pas être abordé efficacement sur le seul plan national; il faut un vaste plan européen, dans un premier temps, mais qui doit ensuite être étendu à tous les pays "développés", incluant un immense volet d'aide au développement économique, technologique et culturel des pays dont affluent les migrants, notamment du continent africain,à leur pacification, aussi, afin de les inciter à vivre chez eux plutôt qu'à tenter l'aventure fort risquée de l'émigration; il faut aussi que ce plan nous engage tous majoritairement sur la lutte contre le dérèglement climatique...

En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
oui, à condition que ces objectifs soient en corrélation avec ceux des autres pays, europe, puis pays développés, et proportionnés de manière équitable; et que tous ceux qui ont vocation à être accueillis, y compris émigrés économiques, le soient.

Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
j'ai déjà répondu.

Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
éducation des jeunes, formation des adultes, afin de les intégrer par le travail, système d'équivalence pour les personnes possédant déjà des qualifications dans leurs pays d'origine, notamment dans les domaines d'activités où nous sommes déficitaires en travailleurs.

Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Je suis souvent frappé par les manifestations de deux problèmes majeurs, particulièrement depuis l’avènement du mouvement dit « des gilets jaunes » :

1/ la méconnaissance de beaucoup de nos concitoyens des sujets sur lesquels ils s’expriment et qui fondent une grande partie de leurs revendications et de leur haine du « système » ; je veux parler de la méconnaissance du fonctionnement de notre économie et du rôle de la finance , ainsi que du fonctionnement de nos institutions. Pour ne prendre qu’un exemple, combien savent ce que sont une action, une obligation ? Certains grands esprits, y compris des responsables politiques de haut vol, nous disent que nous avons déjà largement remboursé la dette par les intérêts versés, ils ont probablement raison, et qu’il suffit donc de tirer un trait dessus ! En dehors du fait que personne ne voudrait plus nous faire crédit, combien de nos compatriotes savent ils qu’ils détiennent une partie de cette dette, ne serait ce que par les fonds euros de leurs contrats d’assurance vie, et qu’ils perdraient alors tout l’argent qu’ils y ont placé ?

2/ le manque d’esprit civique et de solidarité, criant lorsque l’on voit des centaines de gilets jaune, à quelques rares exceptions près, laisser des voyous en bien moins grand nombre, habillés de jaune ou non, vandaliser des petits commerces, des banques ou du mobilier urbain, agresser forces de l’ordre et journalistes, sans tenter de s’y opposer. J’y vois, pour ma part, plusieurs raisons, manque de réel esprit collectif, avec la peur que cela peut générer chez les plus courageux de se retrouver seul à intervenir, manque de connaissance des techniques d’auto défense…

C’est pourquoi je suggère que l’on crée, dès le collège, et tout le long de la scolarité, deux modules :

1/ Un module sciences économiques, gestion et sciences politiques. L’objectif en serait la connaissance et la compréhension des mécanismes économiques et sociaux qui régissent la vie de notre pays, ainsi que la compréhension des grands phénomènes géopolitiques. Le but recherché, que tout citoyen français puisse s’exprimer et argumenter sur ces sujets en toute connaissance de cause, et non sur des images souvent faussées diffusées par des personnes malintentionnées ou des relais d’opinion incompétents ou politiquement orientés.

2/ Un module éducation citoyenne qui inclurait l’actuel enseignement moral et civique (EMC), l’enseignement des gestes de survie, l’enseignement des technique d’autodéfense, un volet juridique avec focus sur la légitime défense, la proportionnalité de la riposte à l’attaque subie, la non assistance à personne en danger. Ces divers volets seraient assurés par des spécialistes de l’éducation nationale ou des experts extérieurs (forces de l’ordre, magistrats, secouristes et médecins) ; en particulier, l’EMC serait assuré par des enseignants spécialisés et formés dans ce dessein, car les comportements d’une grande partie de la population laisse préjuger que les professeurs d’histoire géographie qui en ont la charge manquent d’efficacité dans ce domaine, soit par manque de formation, soit par manque de motivation.


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