Intégralité de la contribution intitulée "Démocratie, droits et devoirs du citoyen"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Démocratie et citoyenneté le 29 janvier 2019 à Ambutrix .

En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
La représentation doit se faite exclusivement dans le respect de la démocratie et des institutions. Tout candidat élu à la majorité et dans le respect des règles a toute la légitimité de représentation.

En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Oui

Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?
Oui pour donner un rôle plus important aux associations ou organisations à condition que leurs contributions ne soient pas reliées à une quelconque démarche politique, à un intégrisme idéologique ou dogmatisme. Il faut également que ces associations ou organisations ne soient pas le refuge de lobbyistes déguisés. Une règle d'éthique est à mettre en place afin que les citoyens acceptent pleinement ce nouveau rôle. Toute association engagées dans les droits et alertes des consommateurs, les droits du travail, la santé ont leur place dans ce nouveau schéma.

Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Les élus ne disposent pas ou ne prennent plus assez de temps pour l'écoute des citoyens. Par ailleurs ils n'ont pas toujours les connaissances ou les compétences requises pour faire remonter les difficultés des citoyens. Comment un député peut comprendre les difficultés des citoyens vis à vis du coût des carburants alors qu'il n'en connaît même pas le prix ? Cet exemple montre bien leur éloignement et la méconnaissance des préoccupations des citoyens. Les élus devraient organisés des débats, des échanges avec les citoyens quel que soit le parti auquel ils se rattachent. Ces débats devrait se faire au niveau des communes avec la présence du maire et du député de la circonscription.

Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une bonne chose

Pourquoi ?
La longévité dans une fonction conduit à l'endormissement, à la perte de la connaissance du terrain et des difficultés du quotidien des citoyens. Les enjeux d'une réélection poussent l'élu dans l'immobilisme : ""que dois-je faire pour être réélu et que ne dois-je surtout pas faire pour être réélu ?"". Pourquoi un élu scierait-il la branche sur laquelle il est assis ? A travers cette question on devine pourquoi la France souffre d'immobilisme et du profond retard dans ses réformes. La limitation du nombre de mandat permet le renouvellement et aussi l'abaissement de la moyenne d'age des élus. Le discours sur les risques vis à vis du manque d'expérience n'est pas recevable car les compétences ne manquent pas dans notre pays.

Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Il faudrait d'abord que les différentes sensibilités politiques existent en tant que force de propositions. La France souffre trop des partis politiques qui sont incapables d'être d'accord sur un noyau dur de propositions de lois, de réformes. C'est aux partis politiques de trouver un autre sens dans leur façon d'être et de faire. Peut-être qu'à partir de là, les citoyens estimeront qu'ils sont mieux représentés.

Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Oui

Si oui, lesquels ?
Napoléon a dimensionné les départements pour qu'ils soient parcourus en une seule journée par un cavalier. Il semble qu'aujourd'hui les moyens de déplacement et de communication ne soient plus tout à fait les mêmes ; il est temps de procéder très sérieusement aux regroupement des départements. Pourquoi ne pas utiliser le nouveau découpage des régions pour créer des préfectures ""régionales"" en total remplacement des préfectures ""départementales"". Le problème se pose également pour la représentation des 36000 communes. Des communautés de communes ont été créés sans entrainer pour autant la suppression des maires ; là encore il est possible de réduire le nombre d'élus tout en maintenant le service public.

Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
Aujourd'hui, les programmes proposés par les candidats sont élaborés et débattus dans un cercle restreint de sympathisants. Les citoyens ont donc à se prononcer sur un document préétabli dans lequel ils ne s'y retrouvent pas toujours. Il serait peut être judicieux que les citoyens aient la possibilité de faire remonter leurs doléances, leurs idées. A charge des candidats d'intégrer et de mettre en valeur les solutions proposées aux doléances. Pour que les élections soient motivantes il faut que la partie amont de l'élection le soit aussi.

Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Oui

Si oui, de quelle manière ?
Le vote blanc est l'expression d'un électeur qui manifeste son attachement à l'élection et qui considère que l'offre politique ne lui permet pas de faire un choix. Il permet de mieux légitimer un candidat si le vote blanc est très faible. Il doit être considéré comme un suffrage exprimé. Il faudrait se rapprocher de l'exemple suisse où les bulletins blancs sont comptabilisés dans les élections au scrutin majoritaire. Ils participent à l'établissement de la majorité absolue mais au second tour c'est la majorité relative qui est appliquée.

Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Il faudrait créer des cercles de réflexion de citoyens sur les projets. La décision finale s'appuiera sur une synthèse des expressions. Les élus de terrain, en particulier les maires, ont certainement un grand rôle à jouer dans la mise en œuvre de cette démocratie participative. Plusieurs petites villes dans l'Est du Pays ont déjà une bonne expérience qu'il serait bon de partagée.

Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Non

Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
Avant de consulter les citoyens , il faudrait que ces dernières disposent de toutes les informations fiables et validés par une autorité indépendante du volume financier disponible : TVA, taxes, impôts. Il faut également disposer de tous les éléments ou familles d'affectation : ministères, régions, etc... La finalité d'affectation de cette argent doit aussi être connue pour chaque poste de dépense et un comparatif sur les années précédentes doit aussi être établi. L'efficacité ou non des dépenses des années précédentes doit apparaitre dans un bilan. Les renoncements, les arbitrages devraient également être annoncés et expliqués. C'est à partir de la mise à disposition de toutes ces informations que les citoyens pourront répondre à une consultation sur l'usage de l'argent public.

Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Pour représenter un territoire et ses citoyens, il faut d'abord être digne pour pouvoir le faire, être un citoyen à l'image de ceux que l'on prétend représenter. Toutes les assemblées ont détourné le sens et les valeurs citoyennes pour s'enfoncer dans des systèmes appelant toujours et toujours plus à des privilèges dignes d'une monarchie. Les missions attendues chez certains élus se sont vidées de leur sens. L'utilité du conseil économique, social et environnemental n'est absolument pas démontrée : quasiment pas audible, des travaux sur des sujets sans intérêt, très peu de rapports émis et utilisés, un taux conséquent d'absentéisme des participants, un coût non négligeable pour les citoyens. c'est un pôle emploi de luxe pour les personnalités ou pour remercier les copains des grand élus en fonction. Il faut lire le rapport de la Cour des Comptes : 40 millions d'€ de budget. Aucun contrôle n'est assuré sur les dépenses et son fonctionnement. Avec onze semaines de congé payé qui s'ajoutent à quatorze jours fériés, un salaire moyen de 55000 € par an, une retraite de 1000€ pour les mandats de cinq à dix ans alors que la majorité des bénéficiaires ont déjà une retraite sur leur activité précédente... Voilà pourquoi il est urgent de de supprimer ce conseil tel qu'il est. Le Sénat coûte 350 millions d'€ ....le retour sur investissement n'est absolument pas assuré. Là aussi c'est un pôle emploi de luxe qui autoproclame ses avantages. Une rupture s'impose de toute urgence à la fois sur les avantages honteux (mise à disposition de coiffeur, médecins, photographe attitré, cave à vin légendaire, kiosque à journaux ,...), des revenus non imposables, des primes d'installation mirobolantes, ...une couverture de chômage de trois ans, un régime complémentaire qui assure l'obtention de pension deux fois et demi supérieure à celle des députés, une réversion de 60% de la pension au conjoint survivant sans condition de ressource et de 10% pour chaque enfant orphelin. Avec 2050€ de retraite pour un mandat de six ans et 3000€ de retraite pour deux mandats. Le Sénats c'est aussi 1200 fonctionnaires dont 91 surveillants du palais, 127 assistants de directions, 80 jardiniers....en fin de carrière une secrétaire touche 7200€ et un agent de base 6300€, et que dire des questeurs et des présidents de groupe avec leur 7057€ d'indemnité de fonction et leur salaire de 19000€ mensuel, etc, etc , etc. Comment peut-on accepter cela dans une République qui se prétend égalitaire. Privilèges, opacité, conservatisme...c'est ce qui justifie la réforme au plus profond du Sénat, une réforme qui peut aller jusqu'à la suppression de ce dernier. Cela fait trente ans que je réside dans la même ville, je n'ai jamais été invité par le sénateur à une rencontre ni reçu un quelconque message ...quand je vois toutes les fonctions auxquelles il est rattaché, ses missions et mandats, je comprend qu'il puisse ne pas me connaître et réciproquement. L'Assemblée nationale avec ses 550 millions d'€ de budget, est l'assemblée la plus couteuse et également le refuge de privilèges inadmissibles ; par député une enveloppe annuelle de 18950€ pour les frais de taxis, de VTC, de téléphone et de courrier, 15500 € pour s'équiper en matériel informatique et 13000 € pour les réélus. 200 € par nuit de frais d'hôtel, une indemnité de 600€ par mois pour les petites dépenses sans aucun justificatif, une allocation de frais d’obsèques de 2350€, ...etc, etc, etc. Avec de tels moyens une entreprise privée aurait de meilleurs résultats et aurait mise en œuvre des solutions qui auraient évité la crise d'aujourd'hui. Aucune entreprise n'accepte de rembourser un seul € de frais à un salarier sans justificatif. Qu'attend-on pour cette même rigueur de gestion soit rendue obligatoire à l'Assemblée Nationale, au Sénat et dans tous les Ministères. Il est grand temps que la France copie le modèle suédois pour mettre fin une bonne fois pour toute au train de vie de l’État tant décrié par les citoyens, aux privilèges ""monarchiques"" des élus y compris ceux des conseils régionaux, départementaux, préfectures et mairies de grandes villes, etc..

Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui

Si oui, comment ?
Le Conseil économique , sociale et environnemental devrait être au service des citoyens et du monde politique. Il devrait représenter la société civile dans le vrai sens du terme. Certaines associations ou syndicats politisés n'ont rien y faire car leur dogmatisme est invasif. Reprendre en main le mode de fonctionnement et la gestion de l'assemblée nationale. Diminuer le nombre de députés en utilisant la reconfiguration des territoires par grandes régions. Fusionner le Sénat avec le Conseil économique, social et environnemental. Il faut faire en sorte que les élus aient une obligation de rencontre sur des sujets précis avec des groupes de citoyens.

Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
Avant de parler de renforcer les principes il faudrait appliquer la loi rien que la loi. Vouloir renforcer des principes c'est admettre qu'il y a une défaillance entre l’État et certaines religions. Il faut interdire toutes les religions qui placent en avant leurs concepts religieux, leurs lois avant celles de la République. Interdire une religion c'est interdire son enseignement et sa pratique. Il faut fermer les lieux de culte intégriste ou en lien avec le salafisme et les frères musulmans. Il faut expulser de France les imams auto-proclamés ou étrangers qui enseignent l'intégrisme et ceux qui en sont adeptes et qui ont une double nationalité. Ne pas accepter et respecter les lois de la république c'est ne pas accepter d'être français ou de ne pas vouloir vivre selon les valeurs de la France ; la solution de l'expulsion du territoire s'impose. Il faut finaliser la mise en place d'un Islam de France qui doit être enseigné par des Imams reconnus par la République. Les prêches ne doivent se faire qu'en français ; ce principe contribue à la non interprétation du message et à une meilleures intégration des pratiquants par l'usage du français. L'Islam de France doit aussi être représentée par une hiérarchie religieuse qui aura toute autorité pour prendre position sur des évènements graves du type attentat revendiqués par les islamistes. La pratique d'une religion doit se faire uniquement dans la sphère privée et dans les établissements dédiés aux offices religieux. Il faut interdire l'exercice de toute religion sur les lieux de travail, dans les entreprises. La laïcité doit aussi s'appliquer dans les lieux de soins : ce n'est pas la religion qui définit si le soin doit être fait par un homme ou un femme. L'acceptation avec engagement par écrit des principes de la laïcité sont une obligation pour tout immigré souhaitant vivre en France. Dans les cantines scolaires, les repas des hôpitaux et autres services publiques, l'usage de nourriture soumise aux prescriptions d'une religion doit absolument être interdit. Il faut également faire respecter la loi sur le port des habits masquant totalement le visage ; la non application de cette loi conforte certains individus à des attitudes provocantes.

Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
Les responsables religieux et leurs hiérarchies doivent s'engager formellement dans le respect total des lois de la République. Ces responsables religieux ont obligation d'enseigner les règles de la laïcité et d'exclure toute personne se refusant à les respecter. Il faut que la loi s'applique en cas de non respect des valeurs de la Républiques. La non application de la loi par les Pouvoirs Publics est un signe de faiblesse qui n'échappe pas aux extrémistes.

Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
Le renforcement de l'engagement citoyen doit faire l'objet d'un apprentissage permanent depuis l'école primaire jusqu'en terminale et bien évidemment dans toutes les écoles publiques et privées. Il faut également rappeler aux citoyens leurs droits mais aussi leurs devoirs. Il faudrait que la formation des animateurs de clubs sportifs, associatifs, ....intègre davantage cette notion d'engagement citoyen. Il faudrait proposer aux chômeurs qui en ont le profil de participer à des actions éducatives, d'encadrement de groupes de réflexion, etc...

Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
Il faut inciter les citoyens à participer aux débats et réunions publiques de toute nature, participer aux élections, contribuer aux actions environnementales (nettoyage de rivières, bord de mer, bord de route etc...), partager des moment avec des anciens dans les maisons de repos.

Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
Il faut promouvoir les exemples de bons comportements. Il faut aider les citoyens qui ont engagé des actions innovantes, apporté leur secours à des victimes.

Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?
Il faudrait lancer un grand plan national d'apprentissage des règles de secours aux victimes, du massage cardiaque et de l'usage du défibrillateur.

Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
Les incivilités les plus pénibles sont celles liées au non respect de la propreté en ville (papiers, mégots, emballage de fastfood), à la présence de stockages sauvages de déchets, à la détérioration du mobilier urbain, à la présence de tags sur les vitrines , façades de maisons ou d'immeubles, aux bruits du voisinage et musiques des voitures, à la mise hors d'état de fonctionnement des radars routiers et la dégradation des ronds points.

Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
Les Pouvoirs Publiques doivent apporter rapidement une réponse à toute sollicitation d'un citoyen portant sur les incivilités. Il faut remettre sur le terrain les représentants de la loi. Les rappels à la lois, trop souvent inefficaces, doivent faire place aux sanctions prévues dans les lois. Il faudrait accroitre le nombre de chantiers d'intérêt collectif, la qualité de leur encadrement pour une meilleurs approche pédagogique. Il faudrait accroître les caméras de surveillance et leur mobilité. Est ce normal de voir toujours autant de voitures brulées ? Il faudrait que dans les communes il y ait une instance dédiée aux incivilités remontées par chaque citoyens, instance dans laquelle il y aurait des débats , des recherches de solutions et des partages d'expériences. Les difficultés rencontrées par les mères de familles isolées sont insuffisamment partagées par les ex-pères de famille s'agissant des incivilités causées par leurs enfants. Il faudrait donner plus de sens et de caractère aux responsabilités parentales des pères de famille. Les zones de trafics en tous genres et les zones de non droit doivent être éradiquées avec force ci nécessaire car une fois de plus l'incapacité de l’État pour résoudre ce problème assure la légitimité de la situation par les bandes organisées.

Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?
Chacun doit d'abord se demander s'il n'est pas coupable d'incivilités même bénignes. Les parents doivent impliquer les enfants sur cette problématique car leur responsabilité parentale peut être engagée. Il est important que les incivilités donnent lieu à autre chose qu'un constat ; il faut en parler avec ses voisins, en familles,, trouver des solutions et les faire remonter vers une autorité compétente.

Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?
Les propos racistes sont encore largement répandus sachant que cela concerne également le racisme ""anti-blanc"". Lors des rencontres sportives et principalement de football les insultes racistes envers les joueurs de couleur sont incessantes.

Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?
Il faut utiliser tous les milieux éducatifs et leurs moyens pour développer davantage chez les enfants le sens la solidarité et de la tolérance.

Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Oui

Si oui, lesquelles ?
Certaines activités de solidarités pourraient être proposées aux chômeurs, aux retraités qui en ont les compétences. Les aides apportées aux familles devraient être soumises à conditions notamment en cas de problème de comportement des enfants : absentéisme scolaire, incivilités, désordres publiques, ... Aux bénéficiaires des aides sociales, il faut leur faire signer un engagement sur le fait qu'ils ne contribueront pas au travail noir sous peine de perdre tout ou partie des allocations de solidarité.

Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
La situation de l'immigration n'est pas satisfaisante. L'immigration clandestine n'a jamais été endiguée. De nombreuses filières mafieuses se sont développées. Ces immigrées font le bonheur des entreprises recourant au travail au noir et aux marchand de sommeil. Il n'est pas difficile d'identifier dans les grandes villes les points de ramassage de ces travailleurs clandestins et leur lieu de repos. Et pourtant très peu d'actions de répression sont réalisées pour mettre un terme à ce fléau. Trop peu de contrôles sont réalisés sur les chantiers de rénovation et de construction de bâtiments, dans les arrières cuisines de certaines entreprises de restauration, etc... Pour l'immigration dite légale, Il faut que les conditions et moyens d'accueil soient réellement effectifs. La disponibilité d'un logement est la première condition pour accepter un immigrant. Sans logement, c'est le déferlement des difficultés pour l'immigrant et un échec probable à son insertion. Il n'est pas normale d'avoir recours aux hôtels pour assurer le logement d'immigrant sachant que cela représente plusieurs milliers d'€ par mois et par chambre. L'immigrant doit aussi être autorisé à travailler pour pouvoir subsister sans forcément compter sur les aides sociales. L'immigration économique n'a pas lieu d'être tolérée. L’État doit être très ferme sur ce point. Pour l'immigration liée à un problème de guerre, il faut que l'accueil dans notre pays soit réaliser sous conditions : de ne pas constituer en France une base arrière à la zone de conflit et de respecter la neutralité et les conditions d'accueil fixées par la France dont la laïcité. L'accueil en France ne pourra être que provisoire car en fin de conflit à la reconstruction du pays devra se faire avec toute sa population. C'est d'ailleurs insupportable de voir fuir les hommes souvent très jeunes pendant que les femmes et les enfants rester dans leur pays en guerre ; l’État devrait être beaucoup plus vigilant sur la réelle motivation de ces personnes. Les critères pour le regroupement familiale doivent être revus en particulière le temps de résidence en France de l'étranger à l'origine de la demande de regroupement. Ce délai doit être augmenté pour passer de 18 mois à quatre ans et doit être appliqué à tous les étrangers quel que soit la nationalité. Pourquoi les Algériens font l'objet de favoritisme, et pourquoi pas le Cambodgiens ? C'est une discrimination qui n'est pas acceptable. Quatre ans, c'est le délai nécessaire pour évaluer la sincérité du demandeur sur tous les aspects : respect de la laïcité, respect des lois en général, contribution et réussite à l'intégration, etc. Il est évident que les personnes arrivant en France dans le cadre d'un regroupement familiale devront également être soumises à un délai pour juger de leur sincérité et la réussite individuelle de leur intégration. Le non respect de la laïcité, des lois en général, une non-intégration, des condamnations sont des éléments qui ne valident pas le regroupement familiale et qui conduisent à une reconduite de l'ensemble des personnes et du demandeur dans leur pays d'origine. Il faut abrogé en urgence la disposition relative au versement de 800€ pour un étranger en situation régulière et en possession depuis 10 ans d'un titre de séjour. Cette disposition est profondément injuste car elle s'applique même si l'étranger n'a jamais travaillé ni cotisé en France. Par ailleurs l’État est incapable de contrôler les réelles conditions de ressources des étrangers : leur pension dans leur pays d'origine, les propriétés et le revenue locatif, leurs biens divers, etc. Cette injustice est d'autant plus grande quand on regarde la situation de nombreux français qui ont travaillé et cotisé pendant de très nombreuse années pour ne percevoir que quelques centaines d'€ de pension par mois. Il faut mettre un terme à cette repentance sans fin qui ne crée que de la frustration, de l'injustice et du racisme.

En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Vu d'un bureau, effectivement tout laisse à penser que nos obligations d'asile sont remplies mais sur le terrain c'est une toute autre chose ; la situation montre qu'il n'en est rien. Il suffit d'aller dans les bureaux de l'aide sociale et allocations familiales, dans les restaurants du cœur, dans les accueils du secours populaire et autre associations, au pôle emploi, dans les salles d'attente des urgences des hôpitaux, dans les offices de HLM, dans les quartiers en difficultés....pour comprendre toute l'ampleur du problème. Si les objectifs du Gouvernement consistent à résoudre chacun de ces problèmes je suis d'accord sur la mise en place d'objectifs. Mais si les objectifs sont d'accueillir encore plus de demandeurs d'asile alors je ne suis pas d'accord pour rajouter sur la misère une autre couche de misère. C'est très bien de débattre sur le problème des demandeurs d'asile mais que fait-on pour mettre un terme au problème des sans-abris, des clandestins et de façon général des situations d'exclusion ?

Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Il faut sûrement mettre en place une réflexion sur l'efficacité des moyens existants : regrouper certaines structures pour apporter une réponse mieux adaptée et plus rapide. Il faut revoir le système d'attribution des aides avec un renforcement du contrôle : tuer la fraude c'est augmenter les possibilités de redistribution. Il aussi revoir le fondement de certaines aides. Il faut mettre en place des obligations d'asile qui font une distinction entre une immigration économique , une immigration suite à conflit, etc...Il faut mettre en place un droit d'asile pouvant être temporaire ; ce qui permettrait au final de venir en aide à plus de personnes. Il faut également inciter le demandeurs d'asile au retour dans leur pays d'origine pour participer à l'effort de reconstruction. Il faut certainement aider les population à rester dans leur pays d'origine car la France et l'Europe sont loin d'être un paradis. Des exemples montrent que cela est possible par exemple en développant certains types de cultures vers une production raisonnée tel le cacao. Il faut que les aides financières contribuent à la mise en œuvre de projets réellement destinés aux populations et non pas à l'enrichissement des gouvernements et des hommes d'affaires mafieux.

Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
L'obligation d'avoir un niveau de langage en français correspondant à la sixième est indispensable pour garantir une bonne intégration. Il faut développer les structures d'apprentissage de la langue en intégrant l'apprentissage de notre culture, de la laïcité, des fondamentaux pour mieux vivre en société. Il faut contractualiser avec les demandeurs d'asile leur engagement sur le respect de la laïcité et des lois de la République et également sur les conséquences du non respect de leur engagement. Il faut éviter de constituer des quartiers d'immigration. La répartition des immigrants doit être réfléchie afin d'éviter le communautarisme.


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