Intégralité de la contribution intitulée "Limiter le nombre d'années cumulées de mandats électifs"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Démocratie et citoyenneté le 27 janvier 2019 à Beynost .

En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Les syndicats, car ils ont un lien fort avec les personnes qu'ils représentent.

En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Oui

Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Le problème, c'est que les citoyens veulent des réponses pour le quotidien et le budget de leur ménage (micro-économie) alors que les élus pensent long terme et macro-économie. Le quotidien ne doit pas être traité comme un sujet de préoccupation mineur.

Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une bonne chose

Pourquoi ?
Pour la raison suivante : certains politiques cumulent bien plus que 43 ans de cotisation retraite ! Ils cumulent deux ou trois très gros mandats électifs, font faire une grosse partie de leur travail par le personnel de leur cabinet (payé par l'argent public) mais cotisent comme s'ils travaillaient pour chaque poste réellement à temps complet. A la fin, ils peuvent cumuler jusqu'à 60 ou 70 ans de retraite alors qu'ils ont fait faire une partie de leur boulot par les autres. Ça m’écœure.

Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Revoir les temps de parole pendant les campagnes électorales : à la dernière élection présidentielle, les "petits" candidats étaient nettement défavorisés. Je ne me suis pas sentie correctement informée par les grands médias.

Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Oui

Si oui, lesquels ?
Conseillers départementaux + conseillers régionaux.

Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
Je suis en faveur du vote obligatoire de 24 à 29 ans. Sur ces 5 années, on a tous les types d'élection (municipales, jusqu'à européennes), les jeunes ne sont plus si jeunes, ils ont déjà une expérience du monde du travail, ils ont rempli au moins une déclaration d'impôt sur le revenu, certains ont déjà des enfants... et en même temps leur sphère des possibles est encore très grande. Je trouve que leur avis est ESSENTIEL pour découvrir la société qu'ils veulent.

Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Oui

Si oui, de quelle manière ?
Le vote blanc ("aucune proposition ne me convainc suffisamment" doit être distingué du vote nul ("je me fiche de cette élection") et de l'abstention. Les trois doivent apparaître dans les statistiques, et pas seulement les votes "exprimés".

Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Je trouve que l'idée du tirage au sort de citoyens, comme il va être fait pour le grand débat ou bien comme il peut être fait en cours d'assise, est passionnant. On pourrait penser que, en octobre, chaque programme politique municipal, départemental ou régional pour l'année suivante soit présenté à une dizaine de citoyens n'ayant aucun mandat électif et tirés au sort. Ces citoyens lambda pourraient poser leurs questions et donner leur avis.

Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Oui

Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
Réponse donnée ci-dessus (présentation préalable du programme).

Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Réponse également donnée ci-dessus : s'assurer que le quotidien et le micro-économique ne sont pas oubliés.

Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
Je trouve notre approche de la laïcité très intelligente (mais difficile à faire comprendre aux élèves) et je remercie nos prédécesseurs de nous avoir amenés sur cette juste voie. Je ne m'explique pas que l'Alsace et la Moselle n'aient toujours pas mis à jour leur pratique. Chaque année, chaque religion devrait produire un rapport public officiel expliquant comment elle prend en compte le respect des lois de la République française.

Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
Franchement, je trouve que "Liberté" est crédible. Mais pour "Égalité", nos édiles ou nos héritiers de grandes familles semblent connaître les moyens d'être quelque part comme au-dessus de l'égalité moyenne. Quant à "Fraternité", elle est très chahutée par l'arrivée de migrants et le devoir de leur venir en aide. Il faudrait clarifier de façon urgente et explicite où s'arrête la fraternité et où commence l'aide illégale.

Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
Réduire le temps de travail.

Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
Ils sont nombreux ! La politesse, les règles de savoir-vivre, l'intérêt collectif avant l'intérêt individuel...

Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
Je trouve que l'on ne fait suffisamment intervenir les parents des jeunes violents ou délinquants. Je suis en faveur des co-condamnations (une partie par l'enfant, l'autre par un parent). Également, quand un jeune nécessite une dépense judiciaire de l’État (rétention, mesure éducative...) alors je serais en faveur que l’État se dédommage en puisant sur les allocations familiales. Élever un enfant, c'est l'élever dans le respect des lois. Si un parent n'y arrive pas et que l’État doit prendre la relève, il est normal que l’État n'aide plus le parent (sur une durée limitée, tant que dure l'aide).

Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?
5 ans d'engagement citoyen, ou dans la bureau d'une grande association, etc. = possibilité de prendre sa retraite 1 trimestre plus tôt (dans la limite de 1 an).

Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
Les parents qui menacent ou frappent les professeurs et les attaques de pompiers, de médecins...

Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
Les parents doivent être reçus immédiatement et systématiquement pas le Dasen. En cas de récidive, l'enfant sera changé d'école. Ceux qui attaquent les pompiers ou les médecins doivent perdre leur logement social + co-condamnation des parents jusqu'aux 18 ans du jeune.

Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?
Oser expliquer, sur le coup, ce qui ne se fait pas ; mais on ne veut pas attirer l'attention, on a peur.

Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Oui

Si oui, lesquelles ?
Toutes, sauf pour les personnes âgées, parents de jeunes enfants, en situation de handicap lourd, en projet de reconversion professionnelle.

Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
A leur arrivée, les gens se déclarent. Si après une durée de trois ans, ils n'ont trouvé aucun travail du tout ou obtenu aucun diplôme, c'est que notre pays ne leur convient pas. Ils doivent le quitter. S'ils ont eu du travail sur au moins 18 mois ou qu'ils se sont diplômés, leur intégration semble tout à fait possible. Que faire des enfants des "renvoyés" ? C'est toujours le problème... S'engager à payer les frais de scolarité de l'enfant dans le pays d'origine jusqu'à la fin de la scolarité obligatoire sur place ? Lui réserver un accueil dans nos établissements scolaires à sa majorité ?

En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Non, je trouve que laisser 3 années pour prouver sa capacité d'intégration à chaque migrant est plus judicieux.

Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Développer les écoles françaises dans les pays d'origine des migrants. Les jeunes sauraient ainsi mieux à quoi s'attendre en arrivant en France. Souvent, ils viennent pour apprendre un métier, mais s'ils pouvaient le faire dans leur pays d'origine, accepteraient-ils si nombreux de quitter leur famille ?

Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
Annuler les impôts sur le revenu des gens âgés aisés qui s'engagent à accueillir un jeune migrant.

Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Je ne suis pas favorable au vote électronique, sauf pour les élections professionnelles.


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