En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
A l'époque de la création de la 5e république, et jusqu'aux années 1980-1990 environ, les résultats du premier tour des élections présidentielles faisaient ressortir seulement deux candidats principaux, qui se départageaient logiquement lors d'un second tour.
Force est de constater que cette bipolarisation de la vie politique Française est morte.
Depuis plusieurs années, on constate que les avis sont plus nuancés.
Bien que la légitimité "constitutionnelle" de l'actuel président et de ces deux prédécesseurs ne soit pas remise en cause, leurs légitimités "démocratiques" (dans le sens majoritaire) a été et est encore aujourd'hui ouvertement remise en cause. En effet, l'actuel président a par exemple été élu avec un total de 18,19% seulement des inscrits lors du premier tour des élections, avant de s'opposer à la candidate d'extrême droite.
Ma proposition pour tendre vers un retour à un sentiment de démocratie, comprend les éléments suivants :
- imposer aux médias de donner les résultats des élections en pourcentage des inscrits (et non des votants). Cette mesure serait beaucoup plus concrète que la simple reconnaissance du "vote blanc", puisqu'il inclurait l'abstention.
- imposer aux médias de donner les résultats des élections concernées, et pas d'inventer un scrutin qui n'existe pas. Par exemple, lors des élections européennes, le résultat n'est que très rarement donné par les médias, qui brouillent les pistes en nous expliquant les résultats des européennes au niveau national... et non au niveau européen. Cela nuit gravement à la qualité du scrutin : les électeurs ayant ainsi été incité à voter (pour partie non négligeable d'entre eux) pour des questions nationales, à cette élection pourtant européenne.... Pire, les médias font de la fausse-nouvelle en nous faisant croire de façon aberrante que tel ou tel parti "national" aurait "gagné" les élections européennes...
- imposer aux médias une finesse dans l'analyse : se focaliser sur le parti arrivé en tête ne permet pas de comprendre la réalité des forces en présence.
- instaurer la proportionnelle intégrale, comme dans de nombreux pays (comme en Allemagne par exemple). Cela aurait l'avantage d'imposer la constitution de coalitions majoritaires qui devraient se mettre d'accord pour voter des lois qui prennent en compte l’intérêt du plus grand nombre. Une simple "dose" de proportionnelle, surtout si elle est inférieure à 75%, n'aurait pas de sens. L'absence actuelle de cette mesure génère le vote de loi, sur la base d'un corps électoral représentant moins de 20% de la population... lois qui sont en conséquence cassées lors de l'élection suivante, générant l'instabilité législative que l'on observe en France depuis les années 1980-1990 (date à laquelle les candidats "vainqueurs" ne recueillent plus la majorité des suffrages des inscrits).
- autoriser la fusion de liste entre le premier et le second tour, à condition que cette fusion ait été annoncée comme "possible" aux électeurs "avant" le premier tour.
- rétablir le calendrier des élections avec des législatives avant les présidentielles. C'est en effet le parlement qui dirige le pays, et pas le président de la république.
- réduire fortement le rôle du président de la république : un seul cerveau isolé sera toujours moins pertinent qu'une assemblée. Le parlement doit donc être en première ligne.
- Le Président doit avoir une interdiction de "gouverner" (fonction réservée au "gouvernement", dont le premier ministre est issue du vote aux législatives) pour réellement se consacrée à la "présidence" (c'est à dire, une caution morale et de médiation).
- Au delà de la "démocratie" (majoritaire), il apparait cependant important de mettre en œuvre un "droit d'expérimentation" pour la coalition arrivée en tête d'une élection (législative ou locale). Ce droit d'expérimentation consisterait à la mise en œuvre d'une mesure (non irrémédiable) portée par toute la coalition arrivée en tête de l’élection, même si elle n'est pas majoritaire. Cette mesure devrait alors faire l'objet d'une évaluation dans un délai donné (3 à 5 ans par exemple), et être à ce moment là soumise à nouveau au vote de l'assemblée concernée : seules les "expérimentations" obtenant lors de ce vote, la majorité des voies, pourraient alors être confirmée et pérennisée.
Lire une autre au hasard