Intégralité de la contribution intitulée "Un parlement citoyen"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Démocratie et citoyenneté le 23 janvier 2019 à Azeville .

En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Les citoyens eux même ! Car qui de mieux placer qu’un agriculteur pour parler d’agriculture, qu’un enseignant pour parler d’éducation, qu’un policier pour parler de maintien de l’ordre, qu’un personnel de santé pour parler du système de santé, qu'un chef d'entreprise pour parler d'entreprise, ....
J'ai plus confiance dans l'intelligence collective et la diversité des profils et des parcours des citoyens que dans les élus formatés à l'identique et issus des même cursus

En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Non

Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?
Les organisations syndicales, pour la plupart, ne représentent qu'elles mêmes avec des élus qui adoptent les mêmes travers que les élus de la république par manque de renouvellement régulier : défense de l'intérêt personnel des représentants au détriment de l'intérêt collectif. Ce n'est pas un jugement de valeur à l'emporte pièce, étant élu local et ancien élus CE/DP en entreprise.

Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Remettre les citoyens au coeur des décisions politiques pour basculer la France dans un régime démocratique au sens noble et propre du terme.

Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une bonne chose

Pourquoi ?
Encore faudrait-il que cette loi soit appliquée. Un mandat est un travail à temps plein si l'on souhaite le mener à bien. Le non cumul est à décliner à tous les élus quelque soit la nature de leur mandat.

Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Créer une assemblée citoyenne en lieu et place du parlement actuel (voir modalité plus loin). Toutes les sensibilités politiques seront nécessairement statistiquement représentées.

Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Oui

Si oui, lesquels ?
Les régions devront constituer le seul niveau intermédiaire entre la commune et l’état. Toutes les autres structures intermédiaires actuelles sont à supprimer quitte à regrouper les communes qui n’ont pas une taille suffisante pour assumer la charge de leur compétence. Évidemment tous les élus des ces structures sont à supprimer sans quadrupler le nombre d'élus dans les structures restantes (cf communautés d'agglomérations récemment créées)

Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
Les citoyens reviendront vers les urnes s'ils ont l'impression que leur vote a le pouvoir de changer quelque chose sur la politique du pays. Aucune obligation ni incitation ne pourra remplacer la confiance des citoyens dans le système de gouvernance du pays.

Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Oui

Si oui, de quelle manière ?
Il faut adosser la prise en compte du vote blanc à un seuil minimum et suffisamment important de suffrage pour valider l'élection d'un élu, sinon la prise en compte du vote blanc ne sert à rien.

Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Changer le système démocratique national qui devra s’articuler de la façon suivante :
- un président avec un gouvernement élu au suffrage universel s’appuyant sur une administration pour élaborer les lois, proposer les réformes, être garant des fonctions régaliennes et des relations internationales,
- une assemblée citoyenne unique de 1000 citoyens tirés au sort pour un mandat d’un an renouvelé par tiers qui valide les lois, les amande, en propose de nouvelles,…. Cette assemblée validera la politique du pays. Des commissions spécialisées dans cette assemblée seront constituées suivant les profils de chaque citoyen. Le tirage au sort des citoyens devra se faire sur la base des listes électorales des citoyens ayant voté à l’élection présidentielle précédente.
Le pouvoir exact de cette assemblée est à affiner de façon à conserver une stabilité des décisions tout en privilégiant l'intérêt commun et le pouvoir aux citoyens. En cas de lois ayant une portée importante ou présentant un fort désaccord au sein de l'assemblée, cette dernière pourra déclencher un référendum national (ou local le cas échéant).

Ce système est à appliquer de la même façon à l'échelle locale au niveau des régions.

Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Non

Si oui, comment ?
Le RIP n'est pas nécessaire avec la création de l'assemblée citoyenne, car cette dernière pourra être considérée comme un RIP permanent. De plus, le coût financier de la mise en place d'une assemblée citoyenne sera certainement nettement plus faible que l'organisation d'un RIP+fonctionnement du parlement actuel.

Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
Déjà répondu avec le système démocratique proposé plus haut.

Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Le conseil économique, social et environnemental doit être conservé pour servir (comme son nom l'indique) de conseil à l'assemblée citoyenne pour aider à la prise de décision en complément des commissions spécialisées de l'assemblée citoyenne décrit plus haut.

Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui

Si oui, comment ?
Le sénat est à supprimer, comme l'assemblée nationale.
Pour le conseil économique, peut-être.

Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
Il n'y a qu'une seul réponse à l'engagement citoyen dans la société : c'est son implication directe dans son fonctionnement

Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
Il n'y en a qu'un seul réellement fondamental : l'altruisme qui doit s'appliquer à tous les citoyens français.

Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
Tous les citoyens (y compris les élus, les dirigeants d'entreprise,....) devront à la société un temps d'engagement annuel (dont la durée est à déterminer et qui sera pris sur le temps de travail) dans une association à but non lucratif à vocation humanitaire/sociale/environnementale.

Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?
La discrimination à la formation dans les parcours professionnelles.
Les parcours professionnels sont beaucoup trop liés aux formations initiales : les personnes sont mises dans des cases à la sortie de leurs études et elles y restent le plus souvent jusqu'à la fin de leur carrière. En bref l’ascenseur social est cassé et les organisations du travail (entreprise, fonction public,...) sont constellés de plafonds de verre. Il est nécessaire de mettre fin à cela et de promouvoir le travail et les compétences et pas le nom de l'école que l'on fait quand on avait 20 ans.

Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?
Il n'y a pas de solution miracle car c'est un changement des mentalités qu'il faut opéré.
Pour autant arrêter de donner la direction des entreprises de ce pays à la caste des grandes écoles qui fait plus de mal que de bien (les exemples d'échec cuisant sont nombreux : Alstom, Alcatel, Vivandi, Areva, Arcelor,....)
Il est nécessaire également de rapprocher le public du privé pour rendre les passerelles beaucoup plus faciles en mettant fin déjà au principe des concours pour rentrer dans le public quand les personnes ont déjà travaillé pendant au moins 10 ans.
L'état est le premier employeur, alors quand aura-t-il une vrai politique RH de développement/d'évolution/de reconnaissance de ses personnels ?

Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Non


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