Intégralité de la contribution intitulée "Nouvel équilibre démocratie représentative / démocratie participative."
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Démocratie et citoyenneté le 23 janvier 2019 à Obernai .

En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Je fais confiance uniquement à des élus, acteurs, de la société civile et ne fait pas confiances aux politiciens "de métier" !

*1* Les guerres internes dans les partis politiques donnent l'image que les personnes sont plus intéressées par leur carrière politique personnelle que par l'intérêt public.
*2* les postures dogmatiques imposées par les partis qui conduisent à désinformer les électeurs, à se contredire.
*3* l'opposition systémique et systématique qui fait qu'on critique le gouvernement en place, même quand il agit selon ses propres souhaits.
*4* un élu local devrait s'exprimer sur les médias locaux et non nationaux !
(je reviendrai -à la fin- sur l'influence du carcan médiatique, sur la politique opérationnelle)

Tout cela nuit à la confiance dans cette organisation de la politique, qui m'apparaît prisonnière de ce qu'elle EST et incapable de gouverner dans l'intérêt de la cité. Aujourd'hui elle est convaincue qu'il est plus important de se faire réélire (électoralisme) pour mener une politique sur la durée que d'appliquer la politique pour laquelle elle a été élue ! CE qui fait que (presque) plus aucun politicien n'a le courage d'aller au bout de ses idées, de celles qu'il a promu.

Je pense que les attentes du peuple sont stables et que le dégagisme résulte du fait que les politiciens n'appliquent pas la politique pour laquelle ils se sont fait élire.

Pour lutter à la source contre ce besoin de durer, nous pourrions définir qu'une ou deux LOIS EMBLEMATIQUES d'une mandature, figurant de façon explicite et décrites comme telles dans le programme électoral, ne puisse pas être remise en question durant au moins les deux mandatures suivantes. Ces lois "exceptionnelles" devraient faire l'objet d'une évaluation fine de leur efficacité par des commissions indépendantes dont les résultats seraient annuellement rendus publics. Ainsi, le politique saurait que sur ces lois, il engage le pays durablement et qu'il devra personnellement en rendre compte durant au moins dix ans.

En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Oui

Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?
Les syndicats étant trop politisés, je pense qu'on ne peut pas leur faire plus confiance qu'aux partis politiques.

en revanche, les ASSOCIATIONS DE TERRAIN, qui connaissent les vraies problèmes et testent des solutions innovantes devraient systématiquement être impliquées dans les débats parlementaires ! On parle de mal-logement ? (collectif sdf, fondation abbé pierre, ... interviennent). On parle de nouvelle économie ? (think tank)... Ensuite, si le politique va à l'encontre des recommandations des associations, il devra publiquement en justifier des raisons.

Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Il faut REHUMANISER la politique, en ayant des représentants qui parlent avec leurs tripes (Karima Dalli, Macron, Mélanchon), il faut en finir des politiciens qui délivrent un argumentaire prémâché en espérant qu'avec le temps et l'usure; il prendra racine (le pen, vauquiez, hamon, fillon) !

Pour ce faire, il faut SUPPRIMER LES PARTIS POLITIQUES (auxquels ceux-là font allégeance) et les remplacer par des courants de pensées (classés suivants différents axes) dans lesquels chaque candidat pourrait piocher pour construire sa CARTE D'IDENTITE POLITIQUE puis s'en revendiquer :
> économie (autorégulée/régulée).
> société (individualiste/solidaire/collectiviste).
> humain (humaniste/nationaliste/segrégationiste).
> souhait d'influence (mondiophile/europhile/francophile/regionaliste).
>...

Ensuite, chaque élu devra régulièrement rendre des comptes (expliquer en langage patate) de la cohérence de ses actions relativement aux courants de pensées desquels il s'est revendiqué pour se faire élire. Le tout sur une plateforme informatique gouvernementale consultable par le corps électoral de la région qui l'a ELU.

Pour chacune de ces actions, les électeurs devront (obligation légale) valider si oui ou non, elles sont bien cohérentes avec le courant de pensée annoncé. Si plus de 66% du corps électoral D'OU IL A ETE ELU pense que les actions réalisées ne correspondent pas au courant de pensée annoncé, l'élu devient inéligible. Si 90% du corps électoral le pense, il est immédiatement déchu de ses fonctions et devient inéligible.

Ainsi on crée une démocratie REPRESENTATIVE, contrôlée par le PEUPLE au lieu d'un contrôle par le sénat... qu'on supprime.

Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une bonne chose

Pourquoi ?
LE CUMUL DES MANDATS !
Le non cumul des mandats est simplement logique.
Si l'élu (député) a besoin de contacts avec le terrain, il peut DELEGUER en s'appuyant sur les maires!.
Le problème est que nos élus veulent se faire voir pour se faire réélire ! (inaugurations, réceptions...)
Du coup il consacrent trop de temps à leur image et pas assez à leur mandature !
OBJECTIF : lutter contre le rejet du politique : personne ne peut comprendre qu'un élu gagne 5000€ pour assurer un mi-temps ou manger des petits fours !

LE CUMUL DES REMUNERATIONS !
Le non-cumul des rémunérations est une question de décence, s'agissant d'argent public !
Personne ailleurs que dans le politique peu se prévaloir d'occuper plusieurs emplois à temps plein !
OBJECTIF : agir sur la motivation des cumulards! car si la motivation est l'argent, il est évident que notre système ne sélectionnera pas ceux travaillant dans l'intérêt du plus grand nombre !

LA REMUNERATION !
Elle pourra être celle dont jouissait l'élu AVANT son mandat !
Celle ci sera réévaluée en fonction de l'inflation et un dispositif d'aide au retour dans l'activité antérieure sera mis en place (avec obligation pour l'employeur de reprendre l'élu à la fin de son mandat).
(Pour ce qui est des cotisations - voir mes propositions pour la fiscalité).
OBJECTIF dissuader ceux qui font de la politique pour s'enrichir et inciter ceux qui souhaitent s'engager pour le bien collectif ! Evidemment les frais réels seront pris à la charge de la collectivité, après vérification et validation pas un comité de citoyens.

LIMITATION DE NOMBRE DE MANDATS !
SAUF ABSENCE DE CANDIDAT, aucun élu ne pourra se représenter plus d'une fois à une élection.
Il vaut à mon sens mieux avoir une société qui vit, avec des représentant de compétences fluctuante, que de favoriser la professionnalisation de le représentation publique, avec tous les biais qu'elle induit.

Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Voir "Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?"

Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Oui

Si oui, lesquels ?
Les sénateurs.
En voulant absolument se mettre en scène et justifier de leur existence, ils ont donnée un bien triste spectacle et ont montre du mauvais usage fait de l'argent public dans l'affaire BENALLA. Cette affaire est une affaire qui relève du judiciaire. Point ! Un tribunal pourra très bien enquêter sur les mauvaises pratiques administratives.

Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
Le vote devient obligatoire (amende en cas d'abstention).

Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Oui

Si oui, de quelle manière ?
Le vote blanc est pris en compte, le vote nul ne l'est pas.
Si le vote blanc dépasse un "seuil de non représentativité" (75%? 66%? 50%? des votes valides) c'est qu'aucun candidat ne représente les attentes du peuple. Alors l'élection est reportée et une nouvelle campagne est organisée deux mois plus tard! En attendant, l'ancienne équipe reste en place. Ce au maximum 4 mois (3 votes) délais au delà duquel le PREMIER résultat majoritaire est finalement validé inconditionnellement.

Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
il faut créer une élection présidentielle en deux temps :

PREMIER TEMPS
Six mois avant l'élection l'équipe en place organise des débats contradictoires avec les différentes sensibilités, puis sollicite le positionnement du peuple sur les grands équilibres (à prioriser par chaque citoyen) :
> POLITIQUE A COURT TERME ?
>> financement de l'état (par l'impôts ? par la dette ? par la croissance ?)
>> priorité des dépenses publiques (la sécurité ? l'éducation ? la santé ?)
>>> pour la sécurité faut-il prioritairement financer (l'armée ? la police ? la justice ?)
>>> quelle politique pour la sécurité (immigration illégale? inclusion dans les quartiers ? ....?)
>>> quel est le but de l'éducation ? (transmettre des savoirs ? permettre l'inclusion sociale ? développer la confiance en eux des élèves ?)
> POLITIQUE A LONG TERME ?
>> quels sont les enjeux de demain (santé publique ? l'indépendance décisionnelle de la France ? le climat ?)
>>pour l'indépendance décisionnelle faut-il (se désendetter ? organiser une économie en circuit courts ? ...)
OBJECTIF : Ainsi avec une arborescence, les citoyens pourraient clarifier les attentes précises du peuple.

SECOND TEMPS
Trois mois avant l'élection, les candidats à l’exécutif, présentent leur stratégie pour répondre à la politique souhaitée et exprimée par le peuple. Ils sont élus sur la stratégie (c'est une exécutif) et non sur un programme rattaché à aucune politique clairement définie.
OBJECTIF: améliorer la lisibilité du programme des candidats en les rapprochements d'exigences politiques populaires.

Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Non

Si oui, comment ?
Le but d'une démocratie n'est pas de faire élire un représentant à la majorité pour le faire ensuite destituer par une minorité! Au contraire... s'il devient plus facile de défaire que de faire... plus rien ne se fera.

Ainsi : pour valider une élection il faudra une majorité, avec une limite de représentativité issue du vote blanc (voir si dessous).

Ainsi pour destituer un élu, sans voler le vote à ses électeurs, ils est évident qu'il faudrait amplement plus de la majorité des voix. Moi je propose de rendre cela possible sur la base d'une évaluation concrète et point pas point de l'action politique (voir ci-dessous).

Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
voir "Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?"

un contrôle directement pas le corps électoral des actions mises en place afin qu'il puisse vérifier que les grands équilibres qu'il a sollicités sont respectés.

Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Maintient de l'assemblée nationale en tant qu'assemblée législative.
Création d'un pôle d'experts indépendants, de toutes sensibilités devant expliquer les problématiques et les limites du champ d'action aux élus. L'élu siège en tant qu'expert de la volonté du peuple et non Qu'expert du fonctionnement de l'état. Il faut donc dissocier les deux aspects et déléguer l'expertise technocratique à des conseillers dont c'est le métier.
OBJECTIF : Permettre une meilleure accessibilité à l'assemblée nationale à des personnes issues de la société civile.

Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui

Si oui, comment ?
Remplacement du sénat pour le contrôle de l'exécutif par un contrôle de chaque élu par le corps électoral d'où il a été élu. (voir "Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?").
Remplacement du sénat pour le contrôle de la constitutionnalité des lois par le conseil constitutionnel.
Création d'un comité sur l'efficience de l'état composé de haut fonctionnaires et de citoyens tirés au sort (pour le contrôle de son fonctionnement non politique).
OBJECTIF : avoir une démocratie représentative pour "faire" et une démocratie directe pour "contrôler".

Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
*1* Autorisation des signes religieux ou politiques visibles dans l'espace public y compris dans les services publiques.
(moi ça ne me dérange pas d'une employée municipale porte un voile (non intégral), tant qu'elle fait bien son travail).

*2* En revanche répression beaucoup plus forte de tout ce qui fait atteinte à la liberté individuelle.
Un parent oblige sa fille à porter le voile > lourde amende,
Un passant insulte une personne portant une kippa > lourde amende, ...

*3* Toute personne plaidant le communautarisme ou la ségrégation > interdiction du prosélytisme, expulsion le cas échéant ou prison sinon en cas de récidive (pour les religieux) et inéligibilité ou prison (pour les politiciens) !

*4* Toute personne plaidant la supériorité de la croyance sur la loi > prison, ou le cas échéant expulsion.

Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
*1* Développer de l'éducation de l'histoire des religions à l'école. Présentation de ce qui les rapproche et de ce qui les différencie. Car pour jouir d'une liberté de conscience, il faut être instruit à la libre pensée.

*2* L'éducation nationale ne peut plus faire l'économie d'un enseignement sociologie, philosophique, historique des religions ET de la pensée politique.

Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
Créer des facilités vis à vis des employeurs pour que chaque citoyen puisse consacrer une partie de son temps à construire du lien social. Par exemple en créant un "temps partiel solidaire".

Personnellement, outre mon engagement d'éducateur sportif bénévole, je travaille sur un projet d'aide aux sans domiciles fixes. Pour me consacrer à ce projet j'ai dû négocier un temps partiel et sacrifier 20% de mon salaire...
Est-il logique qu'une entreprise ait le droit de refuser un temps partiel quand il est destiné à contribuer à faire société ?

Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
Il faut promouvoir d'urgence l'engagement bénévole solidaire comme un vecteur de bonheur personnel.
OBJECTIF lutter contre notre société de consommation qui veut nous laisser croire que le bonheur est dans la possession ou dans le loisir et crée ainsi des générations de frustrés.

Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
Il faut aider les personnes à se mettre en situation d'agir plutôt qu'en situation de se plaindre.
Par exemple en employant le service civil pour faire découvrir aux jeunes leur capacité d'action dans le cadre d'association solidaires, inclusives (handicape), culturelles ou sportives. Si possible dans des milieux sociaux qu'ils en connaissent pas.
OBJECTIF : remettre la jeunesse en prise avec les vrais enjeux de société.
OBJECTIF : Renouer le lien transgénérationnel entre les retraités et les jeunes.

Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?
Il faudrait veiller à ce qu'un engagement au service de la société (associatif ou politique) ne provoque aucune nuisance sur la carrière mais inversement ne crée aucun avantage non plus. L'engagement citoyen doit pouvoir se faire de façon neutre si l'on veut qu'il conserve sa valeur humaniste.

Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
L'intolérance face à l'altérité ! La moquerie... (y compris dans les services publics cela m'est arrivé alors que je menais une démarche bienveillante)

Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
Une introspection ?

Pour ce qui est des incivilités non dues à l'état, je crois qu'il faut d'urgence faire travailler les SOCIOLOGUES sur le sentiment d'incivilité, sur le sentiment de déclassement social ainsi que sur le sentiment de peur.
Car d'évidence sur ces terrains là le ressenti populaire s'est coupé de la réalité.

Quand on voit que les accidents de la route représentent l'équivalent d' "un bataclan" tous les quinze jours et que la population en même temps redoute le terrorisme et manifeste contre les 80km/h il y a de quoi s'interroger.

Quand on constate que les français redoutent en même temps le déclassement social, la baisse du service public ET considère que la surconsommation est un mal pour la planète alors que nous, français, consommons en 4mois ce que la terre de France peut créée en un an, il y a de quoi s'interroger.

Quand on voit que les français se plaignent des incivilités, mais légitiment celles perpétrées par les manifestants ?!? il y a de quoi s'interroger...

Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?
Je pense qu'il est important de REALIGNER LE PERCEPTIF SUR LA REALITE !
Oui le terrorisme est abject, mais entre le suicide, les accidents domestique et de la route pour êtes trois milles fois plus dangereux pour vous même qu'un terroriste !
Oui, la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais y ayant contribué elle doit en prendre sa part !
Oui, certains Français ont du mal à joindre les deux bouts, mais ils font quand même partie des 10% (à confirmer les plus riches au monde).
Oui, il existe des violeurs mais inviter respectueusement une personne à un concert n'est pas une agression sexuelle !

Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?
Pour moi, le premier facteur du sentiment de discrimination est la PERCEPTION QU'ON A DE SOI MEME dans sa relation à la société. Je suis handicapé, tout ce qui m'arrive est à cause de mon handicape, je suis noir tout refus que j'essuie est parce que je suis noir, je suis juif : si je suis agressé c'est une agression antisémite.

Il donc vitale de travailler d'une part sur la SOCIETE INCLUSIVE et d'autre part sur les BIAIS DE PERCEPTION que nous avons tous.

Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?
*1* Personnellement, touché par un trouble de la communication sociale pragmatique ("autisme léger") :

Mon visage n'a pas les expressions usuelles, parfois j'ai des mouvements répétitifs, j'aime la solitude (car le théâtre social m'épuise), je m'exprime sans filtre. Et non, pour autant je ne suis pas un menteur, mes gestes répétitifs ne témoignent pas d'une quelconque nervosité, mon besoin d'isolement ne fait pas de moi quelqu'un d' "associal" ou d' "hostile" et mon expression sans filtre n'est en rien narquoise ou de provocante !

Je suis très inquiet des METHODES DE POLICE (humaine ou IA) visant à cibler les personnes en fonction de leur comportements ou de leurs expressions faciales. Car la définition d'un comportement "normal" n'est que la résultante de l'analyse d'une majorité / sous-entendant dans ce cas que tout comportement non majoritaire est digne de suspicion !

Il est éthiquement INACCEPTABLE qu'un état qui se dit démocratique, se dote d'outils pouvant conduire à des erreurs graves, sur les missions régaliennes. Ceci institutionnaliserait la TYRANNIE de la norme sur la marge et multiplierait les erreurs judiciaires ou les bavures policières, à l'endroit d'une partie de sa population du fait de sa seule différence.

La neuro-diversité n'est un "handicap" que quand elle suscite la méfiance, voire le rejet par la majorité.
La neuro-diversité est une richesse en témoigne les grands humanistes, artistes ou scientifiques réputés pour leur fonctionnement sociaux ou leurs intérêts atypiques.

Je pense qu'il faudrait INFORMER LES ACTEURS PUBLICS sur la neuro-diversité et les jugements erronés qu'elle induit !

De quoi éviter de futurs fiascos judiciaries (Partick Dils, Murielle Bolle et tant d'autres marginaux indûment harcelés par la force publique ou condamnés...) du seul fait qu'il n'ont pas réussis à convaincre une majorité de jurés qui ne fonctionne pas comme eux. L'erreur judiciaire deux effets : elle met un innocent en prison et surtout laisse le vrai coupable libre de continuer à nuire.

Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Oui

Si oui, lesquelles ?
Oui, mais je suis gêné par le terme de contre-partie.
La contre-partie ne doit pas venir renforcer le sentiment d'inutilité individuel et de honte conduisant à l'auto-exclusion;
Une personne vulnérable ne doit pas se sentir redevable !

L'exclusion n'est pas l'incapacité d'une personne à participer à la société, mais l'incapacité de la société à inclure les personne ne se reconnaissant pas dans la pensée majoritaire (la pensée unique ?).

Je pense donc qu'il faut mettre les personnes que l'on aide, en situation d'en aider d'autres plus faibles encore. Non pas parce que c'est un dû à la collectivité (qui par ailleurs les rejette), mais parce que c'est une nécessité pour elles mêmes. Une fois qu'elles se seront réapproprier leur dignité elles seront à nouveau en mesure de s'aider elle mêmes. Sans cela, elle ne pourrons jamais se penser partie prenante de notre société.

Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
C'est une honte !
Je viens d'une région ( l'Alsace ) qui fut régulièrement une terre d'émigration pour fuir le nazisme par exemple.
Je viens d'un pays ( la France ) qui a su accueillir les italiens fuyant Mussolini, les portugais fuyant Salazar, les espagnols fuyant Franco et aujourd'hui je vois des français aux noms d'origines alsacienne, italienne, espagnole, portugaise demander l'expulsion des réfugiés?
J'ai honte !

Par ailleurs en tant que bénéficiaire des pillages coloniaux (la France n'a que peu de ressources minières propres), après que nous ayons prospéré sur la pauvreté de l'Afrique, je suis outré de la façon dont on traite les réfugiés économiques.
Que deviendra la France à l'ère des réfugiés climatiques ?

En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Oui, nous devons veiller à travailler à une immigration choisie INVERSEE !
C'est à dire que nous devons inciter les migrants éduqués (médecins, ingénieurs, ...) à retourner dans leur pays en soutenant leurs projets de développement local !
En revanche, les migrants économiques les plus fragiles, ceux qui sont les seules ressources pour nourrir leur famille restée au pays, doivent être acceptés !

Nous devons aussi nouer des partenariats avec les pays pauvres, pour QU'ILS NOUS APPRENNENT à vivre de manière plus durable !

Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Je pense que nous devons travailler à l'aide au développement, non pas sous forme uniquement pécuniaire, mais en faisant travailler nos laboratoires de recherches, nos entreprises à inventer les solutions qui permettrons demain à ces personnes de vivre chez elle dignement.

Nous devons aussi nous même enclencher notre propre décroissance pour envoyer LE SIGNAL FORT que nous avons compris que le modèle de développement basé sur la croissance, modèle que nous avons toujours présenté comme idéal, EST OBSOLETE !

Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
Il faut oublier l' "EGALISTARISME" républicain pour le remplacer par l'EQUITE humaniste !
Ainsi il faut mettre plus de moyens à l'endroit de ceux qui en ont le plus besoin, et non diluer l'action public pour vouloir satisfaire tout le monde. En agissant pour les plus fragiles ont donne sens à l'utilité de faire société !
Autrement, nul ne sera mieux servi que par lui même - c'est vers là que nous allons.

Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Le parisianisme médiatique concourt aussi pour beaucoup de l'éloignement entre le politique et le peuple.
Rappelons que seulement 1/30ième des français vivent à Paris intra-muros et seulement 1/6ième des français en régions Parisienne ! Les télévisions nationales n'ont rien de nationales, elles sont des télévisions régionales parisiennes traitant majoritairement des difficultés des parisiens ! A quand un temps d'antenne imposé de 5/6 pour parler des territoires sur les chaînes nationales et une charte éthique pour la cohésion des territoires pour les chaînes privées ?

En ne parlant à l'ensemble des français que des problèmes locaux des parisiens, on conduit les politiciens à proposer des solutions aux seuls parisiens et de fait la classe politique de coupe des attentes de son peuple électeur.

*****

Par rapport à la question de l'interdiction de manifester, pourquoi ne pas dépêcher des binômes juge/avocat commis d'office en première ligne, juste derrière les CRS, pour assister au flagrant délit, ordonner les interpellations et procéder en comparution immédiate dans un "car tribunal", au prononcé des interdictions de manifester. Ainsi, c'est bien un juge qui remplirait cette fonction.


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