Intégralité de la contribution intitulée "Service public, réforme de l'Etat, faire des économies de deniers publics en réformant l’aristechnocratie, diminuant des privilèges"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 16 février 2019 à Équevillon .

Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
Que chacun participe un minimum à l'IR, càd ait les revenus lui permettant cela.

Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
Limiter les privilège et les revenus trop élevés en commençant par le service public. Voir ma note in fine.

Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
la taxation trop forte du carburant en zone rurale, la taxation par radar automatique inadmissible et la taxation indirecte alimentant les super revenus des sociétés concessionnaires du SP (eau, autoroutes ...)

Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...
Augmenter les impôts, Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales

Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous… [Autres]
diminuer les hauts revenus et indemnités diverses cumulées en commençant par le SP. Plafonner les indemnités de chomage

S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
Ok pour imposer des conditions plus sévères et contrôlées pour les indemnités de chômage, les aides au logement, lorsque celles ci dépassent un minimum vital.

Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?
la santé, la fixation d'un minimum de revenu vital, l'accès au SP.

Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
le maintien ou l’amélioration des services publics locaux; transports , santé, éducation. L'interdiction d'en supprimer sans étude d'impact tenant compte de tous les secteurs concernés même indirectement.

Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
J'ai un texte à proposer, car ce questionnaire est insuffisant. Service public, réforme de l'Etat, faire des économies de deniers publics en réformant l’aristechnocratie, diminuant des privilèges Je m’appuie sur une réflexion personnelle faite dès 2006 (dans le cadre du petit parti ED), avec pour objectif qu’on ne soit plus obligé, après chaque scandale concernant l’utilisation anormale de fonds publics par des responsables élus ou fonctionnaires, de dire « plus jamais cela », puis de ne rien faire jusqu’au prochain scandale. Il faut soutenir ce qui est positif dans les propositions pour le développement ou le maintien des services au public, notamment en matière de potentiel de développement économique, recherche, formation, création d'emploi par un boostage décentralisé des pôles de développement, par un responsabilisation réelle des collectivités territoriales, par un encouragement systématique des créations d'entreprises, y compris dans des secteurs où le secteur public laisse la place, par une limitation des appels d’offres aux circonscriptions locales... Il faut contrer l'hypertrophie centralisatrice parisienne, que les réformes engagées sont loin de limiter, parce que notre aristechnocratie a transformé la gestion publique de l'Etat en République d'initiés. Celle-ci tient toutes les rênes : celles de l'administration centrale, celles de tous les postes clés, celles des grandes entreprises publiques et même privatisées ou privées, les rênes des assemblées parlementaires composées à parité, non pas de sexe, mais de hauts fonctionnaires ou ex et de personnels politiques quasiment fonctionnarisés à vie. Elle a organisé une caste « légale », dont l’organisation présente des caractères quasi mafieux. Depuis 1946 s’est accentuée la monopolisation des postes clés au profil des ex. de grandes écoles, le principe de ceux qui en sont issus étant de s’organiser en réseau, quelque soit les gouvernements, pour pondre ou faire pondre des textes renforçant leur pouvoir monopolistique. Au début de ce 21ème siècle jamais le JO n’a été autant rempli de décisions en bonne et due forme leur accordant ou augmentant des avantages, certains remplaçant d'ailleurs légalement les fameuses enveloppes en liquide qui circulaient dans les ministères. N'a t'on pas vu une décision qui accorde aux préfets hors cadre, sans responsabilité effective, des indemnités compensant les avantages qu'ils auraient eu dans leur fonction territoriale? Pourquoi le JO est il rempli dans une grande proportion de décisions de nomination, de changement de grade, de classe ou accordant des avantages nouveaux ou de régularisation à ces gens? Pourquoi chaque parcours dans la haute fonction publique se termine désormais par le grade de général qui permet à de nombreux inspecteurs généraux des finances, ingénieurs généraux de l'équipement, de l’agriculture, etc. de continuer, comme les généraux d’armée ou des conseillers d’Etat, à être payés quasiment comme en active malgré un âge avancé, tout en restant confortablement installés chez eux et assurant quelques missions indemnisées en plus ou autres pantouflages? Pourquoi certains élus en responsabilité continuent ils à cumuler leur traitement de hauts fonctionnaires ? Ces avantages ne sont ils pas de ceux qu'on qualifie d'abus de biens sociaux pour un chef d'entreprise. La presse n'a généralement pas trop osé s'attaquer à ce problème qui concerne encore beaucoup de beau monde. Tout au plus a t'on commencé à aborder la question du logement privilégié des ministres ou hauts fonctionnaires. Bien sûr il ne faut pas tout amalgamer et certains, pour des raisons de sécurité ou de représentation, méritent de bénéficier de facilités. Il y aurait bien entendu beaucoup de choses à dire et il n’est pas question de s'attaquer de front à l'ensemble de la fonction publique, dont la grande majorité est composée de travailleurs assurant aussi correctement et pour pas plus cher que le privé, des missions utiles à la nation et génératrices d'économie. La majorité d’entre eux n'est d'ailleurs souvent pas mieux payée que dans le privé à fonction égale et serait obligée, en cas de privatisation, d'être remplacée à coût parfois plus élevé. Le mal de notre secteur public vient donc plus de la structuration de notre administration centrale, de sa sclérose centralisatrice et de la main mise quasi totale de l'aristechnocratie, organisée en réseau, à sa tête comme à la tête de certaines grandes entreprises ou des grands partis politiques qui ont su, par le biais des textes sur leur financement, faire en sorte que leur monopole soit renforcé. Seul un accident politique ou social, tel qu’on le vit aujourd’hui, peut permettre de sortir de ce cercle vicieux. Dès le début du 21ème siècle je pensais qu’on arrivait dans une période où cet accident va ou doit survenir et que plus il tardera, plus on restera dans l'hypocrisie actuelle, dont le sommet a été la non démission du hauts responsables politiques dans des occasions où une vie démocratique normale l'auraient nécessité. Une ministre suédoise, susceptible de devenir chef du gouvernement, n'a t'elle pas démissionné, pour avoir payé avec une carte bancaire de service quelques frais personnels, minimes et urgents qu’elle avait d'ailleurs remboursés avant que l'affaire ne soit publiée par la presse qui, comme tout citoyen suédois, peut consulter les comptes publics dans le détail via Internet. A partir du moment où les membres des groupes politiques, qui se partagent la majorité depuis longtemps, acceptent le deal actuel, on ne peut en sortir, sauf le jour où la majorité du peuple fera basculer dans autre chose que cette alternance qui arrange l'aristechnocratie en place. Il faut espérer que cette autre chose qui recueille, depuis nombres scrutins électoraux, la majorité des votes exprimés aux premiers tours, ne se traduira pas par la prise du pouvoir par des extrêmes et par des violences, mais par les changements fondamentaux qu'expriment certains mouvements qui représentent une majorité trop silencieuse de français. On voit bien que c'est difficile d'autant que la presse joue globalement le jeu du pouvoir en place: elle connait très bien cette expression profonde, mais elle ne la met pas en avant, même si elle évoque, voire publie sans insister, la vérité contenue dans beaucoup de réflexions de personnes averties. Peut être est-ce là un problème fondamental? Le sérieux des propositions n'intéresse t'il pas le grand public, qui préfère rester dans le confort artificiel actuel ménagé par les médias et vulgarisé par la plupart des émissions populaires?... Enfin, il sera très dur de faire bouger les choses, c'est à dire casser la mainmise précitée, car le tissu réglementant tout cela est dense et sa réforme par la voie légale sera compliquée, longue et contestée. Dans certains cas il faudra une abrogation totale des textes antérieurs avant de refonder. Beaucoup de ministres des finances de tous bords depuis les années 50 se sont cassés le nez en voulant le mettre par exemple dans le système indemnitaire de leur ministère. Gageons cependant que la nécessité fera bientôt loi, voire constitution. Des propositions contribuant à une réduction de la dépense publique. <U+F0E8> Transparence et accès très facilité par Internet à tous les comptes publics ou para-publics concernant toute indemnité, tout salaire, tout remboursement de frais concernant les élus, les hauts fonctionnaires en activité ou retraités. Se référer aux démocraties du Nord de l’Europe, où on ne badine pas avec la transparence, chaque citoyen pouvant consulter les notes de frais et les revenus des élus et hauts fonctionnaires. <U+F0E8> Réduction des avantages des hauts élus et fonctionnaires. Des économies budgétaires énormes ont été faites à la base par la suppression de moyens de fonctionnement et de postes utiles « de terrain » dans chaque ministère. Les économies faites n’ont pas été toutes affectées pour abonder le budget général de l’Etat, pour réduire la dette publique ou prendre en charge des dépenses publiques plus impératives. Une partie sensible a servi dans chaque ministère, en particulier depuis l’ère Sarkozy, pour augmenter encore les rémunérations et les avantages des cadres supérieurs de l’administration territoriale et centrale. Entre autres l’exemple de la NBI qui a permis cela. Tout cumul de fonctions doit être prohibé, comme tout pantouflage et tout cadeau d’échelon de fin de carrière. <U+F0E8> Réexamen de toutes les échelles de traitement des fonctionnaires avec réduction des indices des échelons supérieurs au bénéfice des échelons inférieurs et révision à la baisse de tous les salaires, traitements, indemnités et avantages compris, des hauts fonctionnaires, en commençant dans un 1er temps par tous ceux qui dépassent 8 000 € nets mensuels, puis dans un second temps 6 000 € et dans un tiers temps 4 000 €. Cette mission doit être contrôlée par un collectif citoyen où les hauts fonctionnaires et élus sont minoritaires <U+F0E8> Suppression des primes accordées aux hauts fonctionnaires en fonction du nombre de suppression d’emplois dans les grades de base qui sont sous leur autorité. Il n’est pas admissible que des hauts fonctionnaires soient indemnisés en fonction de toutes ces suppressions d’emplois qui concourent directement à la diminution du service public dans les zones rurales ou périphériques des villes, qui obligent patients, élèves, professeurs, leurs proches à des déplacements beaucoup plus nombreux, importants et couteux. <U+F0E8> Ecrêter d’une façon ou une autre toute retraite supérieure à 8.000 € mensuels, l’écrêtement étant affecté aux petites retraites de moins de 1000 €. <U+F0E8> Chaque décision de suppression dans les services publics de proximité ne doit pouvoir être prise qu’après analyse de l’impact social, économique et écologique général dans le temps de la mesure. Il faut arrêter l’hémorragie distillée par des décisions successives prises en tuant à petit feu sans tenir compte des conséquences sur l’environnement social et économique. Supprimer des services de santé de proximité entraine automatiquement des conséquences : suppression d’autres emplois, désertification en cascade, suppression de services de transports, d’enseignement… Prévoir aussi que le coût économique du réchauffement climatique pourra être beaucoup plus couteux en zone urbaine dense qu’en zone rurale où la possibilité de trouver des compensations pour simplement manger ou s’abriter sera toujours plus facile. <U+F0E8> Chaque citoyen doit être capable avec un revenu de base de payer un impôt et de connaitre son propre cout pour la société. Ainsi il est nécessaire que toute personne soit informée systématiquement et clairement sur le coût réel des services dont elle bénéficie, par ex. le coût de la facture de pharmacie pour laquelle elle n’a rien déboursé. <U+F0E8> Lancer une grande souscription nationale auprès des plus grandes sociétés et des français pour les responsabiliser dans un méga plan de réduction de la dette, de relèvement des minimas salariaux et sociaux et le maintien des services en zone rurale ou périphérique. La souscription sera obligatoire au-delà d’un certain revenu ou taux de distribution de dividendes, déductible sous conditions des impôts ou remboursable sans intérêts à partir de 10 ans en fonction des résultats.


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