Intégralité de la contribution intitulée "Réussir la transition, ce n'est pas avancer à marche forcée dans le désordre économique et industriel"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Transition écologique le 11 mars 2019 à Arzon .

Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Déplacements : Aujourd'hui, on incite les automobilistes à aller essentiellement vers l'électrique sans prendre en compte la capacité réelle des constructeurs à une adaptation aussi rapide avec des personnels insuffisamment formés ou à la rigueur sur l'essence en attendant mieux. Il y a quelques années on a tout misé sur le diesel sur lequel on crie ""haro"" aujourd'hui. Ce faisant, on oublie que les diesels produisent moins de gaz à effet de serre et ce depuis toujours (moindre consommation), que les diesels modernes ne produisent pas davantage de particules fines que les moteurs à essence récents (ces derniers sont à injection direct et donc produisent aussi des particules fines), à savoir : 600 milliards par km pour un Diesel Euro 6b, soit 10 fois moins que la même référence Essence ...! Qu'un diesel Euro 6b ne produit que 500 mg/km contre 1000mg/km pour l'Euro 6b essence, le même taux d'hydrocarbures (100 mg/km) et d'hydrocarbures non méthaniques (68 mg/km) 80 mg/km de NOX contre 60 mg/km pour l'essence ...! (ces chiffres sont fournis par les laboratoires compétents du CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers et repris sous diverses formes par l'ADEME). Donc, il n'y a guère de différence et cette reconversion brutale par abandon des diesels nouvelles normes paraît outrancière au regard des dégâts qu'elle va créer en termes d'emploi. Enfin, comme on veut fermer nombre de centrales nucléaire et que construire des éoliennes et/ou des centrales solaires reste un casse-tête juridique au regard des oppositions locales et recours administratifs, le risque de rupture est loin d'être négligeable. Fermer les centrales, c'est bien mais il faut aussi les démanteler avec un coût qui risque fort d'obérer tout effort financier de développement énergétique alternatif. Pour mémoire celle de Brennilis arrêtée en 1987 ne sera démantelée que vers 2038 pour un coût supérieur à 0,5 milliards €, celui de Choos en cours pour G1 durera au mois 15 ans avec un coût sans doute supérieur et il reste 2 tranches plus celles de Fessenheim ... sans qu'on sache bien où mettre les déchets sachant que le démantèlement de l'usine de retraitement de la Hague est loin d'être achevé avec un coût dépassant 9 mis d'€. Je crains qu'on ait ""les yeux plus grands que le ventre"" ... En d'autres termes, allons sérieusement vers la transition pas dans la ""précipitation brouillonne"" affichée aujourd'hui. Apprenons à maîtriser toutes les technologies alternatives et à les produire chez nous ce qui demande de la formation pour créer de nouveaux emplois ceux que nous allons nécessairement détruire : il serait bien qu'il y ait concordance entre les deux si on ne veut pas recréer de nouveaux drames !


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